« La révélation des pyramides » de Jacques Grimault : contre-argumentaire historique

Il y a quelques années, j’avais participé sur un site à une discussion-débat relative au document audiovisuel intitulé : La révélation des pyramides. Le site n’archivant pas les discussions, hélas, j’ai choisi de reprendre ma réflexion et de l’exposer sur mon propre site, afin d’assurer un peu plus de pérennité. La vidéo que l’on m’avait présentée se voulait une révélation contre l’archéologie, les égyptologues et les historiens qui seraient dans l’erreur. Le tout est emballé dans un format vidéo assez aguicheur pour pouvoir attirer facilement le public. Mais qu’en est-il vraiment de ces révélation ? Petit debunking.

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La pyramide est une forme de fantasme populaire et source de nombreuses théories plus ou moins sérieuses. Cette illustration est par ailleurs reprise par certaines théories comme étant la preuve de l’existence d’une civilisation plus avancée que la notre qui transmet son savoir de manière élitiste et secrète. Cette civilisation descendrait des Atlantes pour certains et auraient construit les pyramides.

Ce film, La révélation des pyramides, est un documentaire audiovisuel réalisé par Jacques Grimault et Patrice Pooyard. Patrice Pooyard en est le réalisateur tandis que Jacques Grimault en est le principal intervenant et qu’il nous présente là, selon lui, 40 ans de recherches sur le domaine. Bien que le personnage de Jacques Grimault soit affilié à la revue Atlantis (revue ésotérique pour ne pas dire plus), bien qu’il donne des conférences en ufologie et prône une théorie selon laquelle la mission Appolo a été réalisé en studio, je ne suis pas pour tenter une décrédibilisation de ce monsieur. Certains le font bien mieux que moi et pour ma part, je voudrais me concentrer sur les éléments qu’il expose dans son document. Je souhaite néanmoins attirer l’attention des gens sur le fait qu’il utilise les mêmes méthodes que celles que j’ai présenté dans un article précédent. Je voudrais également signifier à la fois le caractère complotiste de la théorie de la fausse mission Appolo mais également l’absence de rigueur du personnage qui le conduit à plusieurs erreurs dans son documentaire, notamment en ce qui concerne ses idées principales. Pour tout cela, je ne m’intéresserai uniquement qu’aux arguments et aux faits relatifs au documentaire de Jacques Grimault pour en proposer une critique construite, sourcée mais non exhaustive. Il va de soit qu’une critique exhaustive d’une vidéo de plus d’une heure et demie occasionnerait un article long et indigeste. Qui plus est, il y a déjà sur le net des articles ayant réalisé ce genre de chose. J’ai donc choisi de m’intéresser aux trois arguments principaux de la vidéo relatif à cette construction. Il ne s’agit donc pas d’une déconstruction méthodique infirmant chaque point mais d’une réflexion historique pour invalider les éléments fournissant la base réflexive de la théorie de Grimault.

Toutefois, pour ceux qui souhaiteraient s’informer un peu sur les méthodes et les recherches de Jacques Grimault, je vous fournis l’interview de Jacques Grimault réalisé e par la Tronche en Biais et j’en profite pour dire merci à ces derniers pour m’avoir autorisé à utiliser cette interview et pour leur travail.

Argument 1 : La pyramide n’a pas pu être construite par les égyptiens et la durée de 20 ans est impossible

Avant toute chose, il est nécessaire de comprendre que les grands travaux d’Egypte ne sont pas réalisé par des esclaves. Déjà ce sera le premier point sur lequel je ne reviendrai pas. Les fouilles archéologiques ont largement mis en évidence ce fait. Les ouvriers qui réalisaient les pyramides étaient simplement la population de l’Egypte antique dans le cadre d’une corvée. Pour comprendre cette possibilité, il suffit de comprendre l’organisation du calendrier égyptien, organisé en 3 saisons de 4 mois de 30 jours + 5 jours hors calendrier (jours épagomènes). La saison correspondant à l’été voyait le retour de la crue du Nil qui durait ainsi plusieurs mois. C’est la saison de l’inondation en Egypte. Durant cette période, le travail aux champs était impossible. C’était donc tout une frange de la population égyptienne qui étaient désœuvrée en partie ou en totalité. De ce fait, cette population a pu être utilisé pour la réalisation de grands travaux publics pour combler une période de chômage technique. Par ailleurs, la majorité du travail de la construction de la pyramide, celle qui nécessite le plus d’homme est un travail sans qualification. Il s’agit d’utiliser la force humaine pour l’acheminement des blocs et leur positionnement. La constitution d’équipes de travail donne donc un chef d’équipe qualifié étant capable d’assurer le bon positionnement du bloc tandis que le reste de l’équipe fournit la force mécanique nécessaire à la réalisation. Quand ce premier fait est compris et assimilé, on se rend vite compte que la réalisation de la pyramide d’Egypte est bien plus simple qu’il n’y paraît. De fait donc, la population travaille de son plein gré avec une rémunération gratifiante pour un chantier public. On peut effectuer un parallèle avec les grands travaux des différents gouvernements de l’histoire, notamment en France, censés pallier au chômage.

Pour comprendre comment il est possible de construire la grande pyramide de Gizeh dans un laps de temps de 20 ans, quelques calculs simples sont à effectuer. Pour cela, nous aurons besoin de quelques informations concernant la grande pyramide.

Les informations disponibles sur la grande pyramide sont les suivantes dans le cas qui nous intéresse :

Nombre de blocs au total:
Le nombre de blocs qui composent la grande pyramide varie selon les estimations entre 600 000 et 4 000 000.
Dans le documentaire, Jacques Grimault reprend le chiffre officiel le plus plausible qui est celui de 2 300 000 blocs.
Poids des blocs:
Le poids des blocs est en moyenne de 2.5 tonnes. Le plus lourd bloc pèse environ 75 tonnes.
 
Durée du chantier de construction :
Le chantier de construction aurait duré environ 20 ans, 23 ans au maximum. Cette date de 20 années provient du récit de Manéthon en plus d’être plausible car correspondant avec le règne d’environ 25 ans de Khéops.
Main-d’oeuvre disponible :
La population d’Égypte à l’époque de la construction de la grande pyramide ne dépasse pas le million de personne.
La question se pose également de savoir quel a été le nombre d’ouvrier sur le chantier. Les égyptologues partent du chiffre de 10 000 personnes en temps normal. Faut-il comprendre qu’il s’agit là du chiffre hors période d’inondation ? Hérodote de son côté, parle de 100 000 hommes. Ce chiffre semble très fort est peu probable, hormis s’il s’agit du maximum d’ouvrier présent, lors de la période de l’inondation. C’est toutefois un chiffre à retenir, nous y reviendrons par la suite.
Force humaine :
La force moyenne de tractage d’un humain moyen est de 50 kg. Chiffre pris à une très large baisse.
 Durée de travail hebdomadaire :
La durée de travail hebdomadaire en Egypte à cette époque est de 10 h par jour.
Passons à la phase de calcul.

Le nombre d’ouvrier nécessaire en moyenne pour tracter un bloc :

Poids d’un bloc divisé par la force de tractage d’un humain, soit 2.5 tonnes divisées par 50 kg : Ce qui donne 2 500 / 50 = 50. Il faut donc en moyenne 50 personnes pour tracter un bloc de 2.5 tonnes.

Le nombre de blocs qu’une équipe peut monter sur la pyramide en une journée :

On ne peut ici qu’estimer le nombre de blocs. Cela provient d’un fait simple qui est qu’on ne peut pas savoir réellement la distance à parcourir pour acheminer un bloc. Ceci s’explique par le fait que l’on ne connaît pas les rampes utilisées pour l’acheminement, bien que plusieurs hypothèses soient émises. Ce que nous savons en revanche, c’est qu’en moyenne, un bloc de 2.5 tonnes avance par traction humaine d’environ 0.5 m/s. Partant de là, on peut en supposer le nombre de blocs tractés sur une journée de 10 heures :

10h multipliées par la vitesse de 0.5m/s.

10 h représente 600 minutes, soit 36 000 s.

36 000 multiplié par 0.5 = 18 000 mètres

 Admettons que l’on doive par un système de rampe hélicoïdale (qui multiplie la distance à parcourir et reprenant comme base, la longueur d’un côté de la pyramide), parcourir 6 à 7 fois la distance d’une face, voir même 8 fois. C’est une distance qui est assez énorme compte tenu du fait que la forme de la pyramide va en s’affinant de la base vers la pointe et donc que la distance à parcourir sur une face diminue.

Longueur d’une face de la pyramide à la base : 230 mètres

230 m multipliés par 8 = 1 840 m

Au final, pour une durée de 10 h de travail, un ouvrier tractera en moyenne un bloc sur une distance totale de 18 000 m. Ce qui veut dire qu’un ouvrier pourra tracter :

distance parcourue maximal avec un bloque sur une journée de 10h divisée par la distance maximale d’acheminement d’un bloc au sommet :

18 000/1 840 = environ 9.72 blocs de monter dans une journée de 10h.

En arrondissant et en tenant compte qu’un ouvrier monte le bloc, mais qu’il le positionne et qu’il redescend en plus pour aller chercher un autre bloc avec son équipe, on peut estimer qu’en moyenne, une équipe d’ouvrier achemine 7 blocs, voir 8.

Le nombre total de jours travaillés en ne travaillant que lors de la période d’inondation et ce durant 20 ans :

20 ans multipliés par 3 mois de 30 jours : 20*3*30 = 1 800 jours.

On prend le chiffre de 20 ans, à raison de 8 blocs par jours.

Sachant selon les sources que nous avons vues plus haut, qu’il est rapporté que le chantier de construction a comporté environ 10 000 personnes, cela donne en moyenne 200 équipes de 50 personnes pour l’acheminement des blocs.

Par jour, cela fait donc 200*8 blocs d’acheminés, soit 1 600 blocs par jour de travail.

nombre total de bloc de la pyramide divisé par le nombre de blocs par jour donne le nombre de jours travaillés pour le chantier.

2 300 000/1 600=1437.5 jours

En partant du principe que les égyptiens ne participent au travaux de la grande pyramide que pendant la période de l’inondation, soit 90 jours alors :

nombre de jours à travailler divisé par période de travail

1437.5/90 cela nous donne une estimation de durée de 16 ans (15.9)

 En somme, pour 10 000 ouvriers travaillant 3 mois dans l’année pour l’acheminement et la pose des blocs, on peut se rendre compte qu’il faut environ 16 ans pour l’édification des blocs. A cela s’ajoute l’arasement de la colline certes et la mise du revêtement de calcaire, mais on reste dans un ordre de grandeur de 20 ans en ne travaillant que 3 mois dans l’année sur la pyramide.

Il semble logique que la taille des blocs, le travail d’architecture soit réalisé à part. Tout cela pour dire que quand on prend le temps de s’intéresser aux sources que l’histoire nous a laissé, et que l’on prend le temps de chercher scientifiquement, même sans avoir des chiffres précis, en évaluant à la hausse, avec une marge importante d’erreur, on peut comprendre pourquoi le chiffre de 20 ans, plus ou moins est avancé par les égyptologues. En plus de cela, on se rend compte que cela concorde avec la durée du règne  du pharaon Khéops à qui la pyramide est attribuée.

Le principale piège en réalité dans le documentaire de Jacques Grimault, c’est de confondre travail effectué et présentation de chiffres comme une vérité absolue. Plus simplement, pour faire du spectaculaire, il suffit de présenter les chiffres sous forme de vitesse ou de taux horaires. Ainsi, avec 200 équipes qui posent 8 blocs sur une durée de travail de 10 heures, cela signifie que 160 blocs de 2.5 tonnes sont posés chaque heure.pyramides24

L’interprétation fournie par Jacques Grimault confond fréquence et « durée de la chaîne » : le fait que X blocs soient placés en moyenne par heure ne signifie pas que la chaîne de fabrication produise et place ces X blocs par heure. Il faut notamment tenir compte du fait que les différentes étapes de la production sont simultanées pour des blocs différents. Si je présente ce chiffre, sans en donner le contexte, il va de soi que cela va choquer l’opinion public, à raison. Mais si l’on s’intéresse au contexte, au nombre de personne sur le chantier, au volume horaire d’une journée de travail, etc, alors cela devient tout se suite plus compréhensible et réalisable. En ce sens, le documentaire de Jacques Grimault joue sur un effet théâtral qui trompe le spectateur et qui l’induit en erreur.

 Argument 2 : L’alignement avec les étoiles car les pyramides seraient « une horloge astronomique »

Le second argument de Jacques Grimault repose sur un fait assez largement accepté qui est que les pyramides de Gizeh, tout comme celle de Saqquarah, sont disposées en fonction de certaines étoiles dont Sirius notamment et Alpha du Dragon. Cependant, les faits sont acceptés et non la théorie qu’il propose en rapport. En effet, l’alignement de la pyramide avec les étoiles suit deux logiques :

  • La première est une logique pratique, pour déterminer l’emplacement de la pyramide et son orientation  au mieux. Le but est de fournir une construction précise et orientée correctement.
  • La seconde est une logique religieuse lié au voyage de l’âme du défunt dans le ciel en lien avec la symbolique de certaines étoiles  dans ce voyage, telle que Sirius qui se retrouve associée à Isis.

L’alignement avec les étoiles, oui, tout à fait. De là, dire qu’il s’agit d’une représentation du ciel ou d’un mécanisme de calcul astronomique d’une civilisation antérieure, je ne vois strictement pas le rapport. Aucun fait ni élément ne vient étayer cette théorie. Cela n’a pas été faute de chercher et d’essayer de trouver les éléments qui peuvent conduire la logique du raisonnement de Grimault.

Pour ce qui touche à l’astronomie  relative à la grande pyramide, il suffit de se renseigner un peu sur le sujet pour se rendre compte que les choses ne sont pas aussi précises que le prétend Jacques Grimault. On se rend également compte que bien qu’il y ait une corrélation avec l’astronomie, ce que personne ne réfute actuellement, les erreurs ou le fait que l’alignement avec les étoiles visées ne durerait qu’une dizaine de secondes, réfute la théorie de Jacques Grimault.

Argument 3 : La datation de la pyramide ne correspond pas aux dates proposées par les égyptologues

La datation de la pyramide est un problème que l’on se pose à deux niveaux. Le premier niveau comporte le fait de s’intéresser à la datation des pharaons et à la hiérarchiser dans le temps afin d’introduire un ordre de succession chronologique. Le second niveau comporte la problématique de la datation pure qui s’intéresse à la mise en place d’une date la plus précise possible pour un fait historique (construction dans le cas qui nous intéresse).

Petit cours rapide sur la manière de dater un site.
  • Pour dater un site de fouilles, on utilise la datation absolue et la datation relative.  La datation par rapport à une date précise, une date repère comme la fondation de Rome par exemple ou la naissance du Christ sont des méthodes de datation absolue. Des méthodes comme le carbone 14 permettent de dater l’organique en fonction du taux de carbone qu’il contient par fait que la concentration en carbone tend à diminuer avec le temps. Cela permet de donner un nombre d’année depuis lequel le matériaux organique perd du carbone depuis son état initial. C’est là une méthode de datation absolue qui prend comme repère un matériau. En revanche cela ne fonctionne pas du tout pour ce qui n’est pas organique. Par ailleurs, lors d’une pollution au carbone (dans le cas d’un incendie), il s’avère que la datation est faussée..
  • On utilise donc la datation relative. Il s’agit tout bonnement de dater par rapport à quelque chose dont on connaît la date. Pour donner un exemple simple, si je creuse un trou au X° siècle, je creuse dans le sol qui était déjà présent avant le X°s. Si ensuite, je mets dans ce trou de la terre de remblais contenant divers objets organiques ou non du X° je donne les moyens à un chercheur du XXI° de dater le moment où le trou a été effectué. Si je trouve des tessons de céramique datant du X° siècle par exemple mais pas du XI°s, alors, il va de soi que le trou a été réalisé avant le XI° s. Ensuite, par étude stratigraphique, on va se rendre compte que le trou est inséré dans une strate plus ancienne où les éléments trouvés correspondent au neuvième siècle. La date de creusement du trou est donc intercalé entre le IX° siècle et le X°siècle. C’est une manière de dater relativement, par rapport à un autre repère. On procède ensuite en affinant par étude plus précise du contenu du remblais, etc.

Quand on a compris cela, il est plus facile de comprendre comment on peut dater la pyramide d’Egypte malgré le fait que l’on ne puisse dater une roche taillée en dehors de son âge géologique. En effet, il y a divers faits intéressants pour la grande pyramide d’Egypte :

  1. On connaît son architecte : Hemiounou.
  2. On possède sur place le nom d’un pharaon : Khéops (une seule fois cependant, ce qui permet des questionnements)
  3. On possède l’alignement de la pyramide avec certains étoiles. On peut donc dater en s’intéressant au mouvement des étoiles.

Pour le premier fait, le nom de l’architecte qui aurait construit cette pyramide est Hémiounou et date de la IV° dynastie. C’est un contemporain de Khéops dont il est le vizir. Il fait d’ailleurs partie de la famille royale. Nous allons prendre cette première date comme repère. Cela nous donne une première fourchette de dates. Cet argument du vizir est intéressant à plus d’un titre car il permet plusieurs réflexions quant à la grande pyramide.

Confrontons les autres. La présence du cartouche du pharaon Khéops permet d’attribuer la pyramide à ce pharaon. Les dates de règne de ce pharaon sont sujettes à controverse mais elles oscillent en fonction des égyptologues entre -2551/-2549 et -2528/-2526. Est-ce que cela confirme ou infirme la date que nous avons avec l’architecte ? Oui, cela le confirme.

Troisième élément, on sait que la pyramide est orienté lors de sa construction en fonction de l’étoile alpha du dragon qui est situé à l’époque de la construction à moins d’un degré du pôle Nord (point repris dans le documentaire de Jacques Grimault quand à la précision de l’orientation de la pyramide. Il est constaté sous la VI° dynastie un écart de 5 degré de cette étoile avec le pôle nord. Il y a donc eu un décalage de quelques 4 degrés.

Par le principe de précession des équinoxes, les étoiles ont un rythme de précession d’environ 72 ans pour un degré d’alignement. Cela veut donc dire que si la pyramide et ces étoiles ne sont pas alignées et que l’on constate un décalage de 4°, alors, il s’est écoulé 4 x 72 ans entre le moment de la construction et son observation sous la VI dynastie, soit 288 ans environ. Les dates de la VI° dynastie sont environ la période allant de – 2374 à – 2140. Pour une construction antérieure de 288 ans, cela nous donne une fourchette pour la IV° dynastie couvrant la période de – 2662 à – 2428. De manière plus précise, si on prend la date médiane de la VI° dynastie qui est – 2263 en coupant la poire en deux (du fait que je n’ai pas trouvé de date précise pour l’observation astronomique), cela donne la date de – 2551  correspondant ainsi totalement avec le règne supposé de Khéops. Il va de soit que l’on ne peut prendre se chiffre que comme une supposition mais que la concordance se doit d’être relevée. Cependant, cela nous permet également de nous intéresser à une datation supplémentaire. On sait que l’étoile Alpha du dragon indiquait le pôle nord céleste il y a environ 4800 ans. Il suffit donc de soustraire à notre date actuelle ce chiffre de 4800 ans (approximation, je n’ai pas le chiffre exacte), ce qui donne environ – 2784. Nous savons que la pyramide était décalé d’environ un degré dans son alignement  avec le pôle nord céleste du fait du décalage d’alpha du dragon. Un degré équivalent à 72 ans, il faut retrancher ces 72 années ce qui nous donne environ – 2712 ans comme date la plus ancienne possible de construction.

Dans tous les cas, on observe une fourchette chronologique qui même quand elle est vaste ne remonte pas plus loin que les environs de – 2700 ans. Dès lors, comment Jacques Grimault peut-il affirmer que la pyramide de Gizeh est antérieure à la civilisation égyptienne dont on peut placer le début vers -3300 ans ? Il y a là une méconnaissance des principes de datation flagrante.

 

Pour conclure, je voudrais écrire quelque chose de simple. C’est certes simple quand on y pense mais cela éclaire totalement la raison pour laquelle des personnes comme Jacques Grimault mettent en avant des théories absurdes. Cela explique également pourquoi les gens qui suivent ces théories et qui s’y confortent, s’y complaisent le font. Il ne s’agit pas tellement d’une faiblesse intellectuelle mais d’un problème d’estime de soi, dans un sens très large.

De tout temps, ces gigantesques constructions de pierre ont excité l’imaginaire. La raison principale tient peut-être au fait que rarement dans l’histoire de l’humanité, les éléments ayant permis leur construction ne se réuniront à nouveau : un pouvoir théocratique tout-puissant, un pays riche et prospère, une main-d’œuvre nombreuse, une administration très développée et un grand savoir empirique. Dans ces conditions, il est plus valorisant pour les civilisations qui contempleront ces « merveilles », de leur attribuer une origine extraordinaire que d’admettre ses propres limites.

L’égyptologie naissante du xixe siècle posant plus de questions qu’elle ne pouvait apporter de réponses, des mythes modernes ont vite rempli les trous qu’elle avait laissés. Il faudra de longues années aux égyptologues pour tenter de faire tomber ces mythes, qui malgré tout, restent encore bien vivaces dans la culture contemporaine. Ce qu’il reste de « mystères », ne sont en fait que des questions n’ayant pas encore de réponses unanimes. On peut citer : l’existence ou non de chambres cachées dans la pyramide de Khéops (avec les « trésors » qu’elles pourraient contenir), le protocole exact de construction des pyramides (si tant est qu’il fut unique), la période exacte de construction, ou encore la symbolique qu’avaient ces monuments aux yeux de leurs bâtisseurs.

 

Il y a donc plusieurs motifs :

  1. L’incompréhension totale ou partielle de l’histoire de ces monuments que sont ces pyramides qui choquent l’imaginaire. « Il s’agit d’une horloge astronomique ». « Il s’agit d’une centrale nucléaire/électrique antique ». « Il s’agit d’un avertissement d’une civilisation plus ancienne post-cataclysme ». « Il s’agit de la preuve de la tyrannie d’un roi fou et cruel qui a utilisé un peuple innocent en le tuant à la tâche. » Ce ne sont là que des projections du ressenti d’auteurs que l’on trouve un peu partout, nourris par une incompréhension.
  2. Le refus de nos propres limites civilisationnelles. Il sera bien plus simple de dire que c’est impossible car nous n’y arriverions pas que de prendre la posture inverse. C’est aussi une manière de se tranquilliser et de se conforter dans l’idée de progrès perpétuel et d’avancée constante de nos civilisations. En gros, s’ils étaient plus anciens, ils étaient moins avancés et moins intelligents. Or, ce n’est pas du tout le cas.
  3. L’absence de réponse. C’est ici le même problème que les mythes et les légendes. L’être humain ne supporte pas de ne pas trouver un sens à quelque chose. Durant l’antiquité, le rôle des mythes étaient de fournir un discours logique et cohérent permettant une explication à un phénomène que l’on était bien en mal d’expliquer autrement. Nous sommes dans le même procédé. Nous n’acceptons pas de ne pas savoir alors qu’il faudrait peut-être tout simplement se dire que l’Histoire progresse à mesure que nous découvrons et que cela fournit de nouveaux éléments de réflexion. Nous n’avons pas encore les moyens de répondre, peut-être les aurons-nous dans les années à venir.

56 commentaires Ajouter un commentaire

  1. CHAVET Patrick dit :

    Vos calculs ne semblent très très justes, mais essayez donc de tirer seul un bloc de 50 kg 10 heures par jour pendant 90 jours!
    Si vous n’y arrivez pas, alors revoyez vos calculs!
    Cordialement.

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    1. Ardes dit :

      Bonjour CHAVET Patrick.
      J’ai pris bonne note de votre remarque et je voudrais savoir sur quoi vous posez votre réflexion, sur quels arguments scientifiques.

      A la lecture de cet article, vous aurez pu vous rendre compte que la durée de 10h que vous relevez est la durée de travail d’une journée à l’époque. J’ai également précisé que sur cette durée de travail hebdomadaire, il était évident qu’on ne passait pas l’intégralité à tracter le bloc (on monte le bloc, on le positionne on redescend, etc).

      Pour ce qui est du poids qui semble vous gêner et sur lequel j’ai avancé une moyenne de 50kg par individu, deux choses donc :
      – La première est que si vous vous référez à ceci :

      « Un bas-relief datant du Moyen Empire et relatant le transport du colosse de Djéhoutihétep fixé sur un traîneau illustre parfaitement ce principe. Nul doute alors que les lourdes charges (barques ou blocs de pierres) devaient emprunter, d’une manière générale, ce moyen de transport pour les longues distances. Des voies devaient être aménagées afin de faciliter le glissement des traîneaux, comme le suggère la glissière de Mirgissa. Ces derniers étaient tirés par des hommes dont le nombre variait en fonction de la charge à tirer et de la pente. Ainsi le colosse de Djéhoutihétep, pesant une soixantaine de tonnes, est tiré par 172 hommes répartis sur quatre files. »

      Combien avons-nous de kilos répartis par individus ? 60 000 kg / 172 = 348 kilos environs. Comme je le disais donc dans cet article, j’ai pris une moyenne de 50kg qui est très faible.

      – Seconde chose, pour ce qui est de l’effort de halage des blocs, je vous invite à vous intéresser à la technique de ponts capillaires. Technique qui consiste tout simplement à ajouter une certains quantité d’eau au sable pour réduire l’effet de friction et ainsi réduire l’effort nécessaire au halage, effort réduit jusqu’à 50% environ.

      Cordialement

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      1. Jo dit :

        Monsieur,
        Sans discuter des arguments présentés par le documentaire ou par vous, vous souffrirez cette constatation :
        [çi-git un commentaire sans rapport avec le fond de l’article reprochant à l’auteur de répondre à des personnes qui ne sont pas là pour discuter sur le même ton agressif que ceux-ci utilisent]

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      2. Ardes dit :

        On a les réponses sur le même ton que l’on fait ses commentaires.

        C’est aussi simple que cela.

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    2. Fethi dit :

      Bonne remarque , car l’effort physique devrait pour se calculer reposer sur une forme de courbe statistique ou on ferait intervenir plusieurs paramètres qu’un simple fonction linéaire ! Mais les calculs sont déjà faux au départ ! Pour estimer la distance que parcourt en fonction du tps combien un bloc de 2.5 t ,halé par 50 hommes , l’auteur de l’article multiplie des secondes par des secondes et obtient des mètres !! Ca commence déjà très mal au niveau des calculs !! Si la base est fausse tout s’écroule !!
      Pas fichu de faire des calculs exacts et ça veut s’attaquer à un démonter ce doc !!!

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      1. Ardes dit :

        Bonjour encore.

        Je suis désolé mais j’ai assez ri à votre commentaire. Je constate toutefois que vous n’avez pas très bien saisi la première partie et semblez éprouver des difficultés. Ce qui pourrait expliquer votre virulence dans vos commentaires.

        >>> Pour estimer la distance que parcourt en fonction du tps combien un bloc de 2.5 t ,halé par 50 hommes , l’auteur de l’article multiplie des secondes par des secondes et obtient des mètres !! Ca commence déjà très mal au niveau des calculs !! Si la base est fausse tout s’écroule !!

        Je vous remets la partie donc vous parliez : « en moyenne, un bloc de 2.5 tonnes avance par traction humaine d’environ 0.5 m/s. Partant de là, on peut en supposer le nombre de blocs tractés sur une journée de 10 heures :

        10h multipliées par la vitesse de 0.5m/s.

        10 h représente 600 minutes, soit 36 000 s.

        36 000 multiplié par 0.5 = 18 000 mètres »

        Est-ce qu’un simple calcul de « vitesse = distance/temps » pour trouver les éléments qui nous manquent vous perturbe à ce point ? Autant vous le dire directement, il me semble que c’est un calcul simple de niveau collège. « Si j’avance à 10 mètres par seconde, quelle distance ai-je parcouru en une heure ? » Oui, en partant de secondes, on finit par trouver des mètres.

        >>> « Pas fichu de faire des calculs exacts et ça veut s’attaquer à un démonter ce doc !!! »
        Avant de prétendre à tant de virulence, je ne pourrais que vous conseillez une bonne lecture et une bonne compréhension des éléments exposés. Même le professionnalisme et la patience finissent par avoir leurs limites. Avant de dénigrer, assurez-vous d’avoir bien compris, cela vous évitera un moment gênant.

        Cordialement.

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  2. bastien dit :

    Comment pouvez-vous être si absent de doutes….. 🙂

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    1. Ardes dit :

      Si vous avez des choses à exposer qui soient un minimum sérieuse, je vous en prie, faites-nous en part. 🙂

      Absent de doute ?
      Des interrogations, qu’on soit historien, archéologue ou scientifique dans un sens beaucoup plus large, nous en avons tous. Cependant, contrairement au « documentaire » de Grimault qui manipule les données et présente les faits de manière à les faire s’entre-choquer de sorte à provoquer justement le doute là où il n’y en pas, je n’ai pas de doute sur le fait que les pyramides ont bien été construites par les Egyptiens.

      En l’occurrence, le doute méthodique, rigoureux, soumis à la critique et à la réfutation est l’une des bases de l’esprit critique. Et c’est justement parce que je doute que je ne prends pas ce « documentaire » pour autre chose que ce qu’il est, c’est à dire une charlatanerie.

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      1. Fethi dit :

        et ça c’est c’est du charlatanisme : William Mathews findersPetrie fit une campagne de mesure sur la Grande Pyramide, et releva cette grande précision : « La variation moyenne dans la découpe des blocs comparée à une ligne droite ou un carré théoriques parfaits, est de l’ordre de 0,010 pour une longueur de 75 in3. », soit 0,254 mm d’erreur sur une longueur de 1,90 m. Pour obtenir ce niveau de précision, il est nécessaire de posséder les outils et les méthodes de mesure encore plus précis : on parle ici d’une tolérance de 0,00013 pour 1. Petrie mesura les dimensions de la pyramide elle-même, et mit en évidence une erreur de seulement vingt centimètres pour un carré parfait de 230,30 m, une erreur moyenne sur les angles droits de la base de 0° 3´ 6″, et une erreur moyenne sur l’orientation suivant les quatre points cardinaux également de 0° 3´ 6″. La base de la pyramide a été nivelée avec une erreur de 21 mm seulement  » . https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_sur_la_m%C3%A9thode_de_construction_des_pyramides_%C3%A9gyptiennes
        Avant de prétendre que c’est du charlatanisme il faut déjà comprendre en quoi ces Pyramides sont une merveille de construction ne serait-ce qu’en considérant la taille et la coupe des blocs !! Et ce n’est que la plus petite , pourrai-ton dire des prodiges à une époque ou l’on nous dit que les batisseurs n’avaient des burins et des marteaux !!

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      2. Ardes dit :

        Bonjour.

        Comme précédemment, je vais me focaliser sur le plus pertinent pour éviter l’effet mille-feuille argumentatif.

        >>> « et ça c’est c’est du charlatanisme : William Mathews findersPetrie fit une campagne de mesure sur la Grande Pyramide, et releva cette grande précision : « La variation moyenne dans la découpe des blocs comparée à une ligne droite ou un carré théoriques parfaits, est de l’ordre de 0,010 pour une longueur de 75 in3. », soit 0,254 mm d’erreur sur une longueur de 1,90 m. »

        Et que voulez-vous démontrer avec cela ? En quoi la précision est-elle un soucis ?

        >>> »Pour obtenir ce niveau de précision, il est nécessaire de posséder les outils et les méthodes de mesure encore plus précis »
        Affirmation gratuite. Pouvez-vous le démontrer ou non ? En quoi faut-il des outils et des méthodes de mesures encore plus précis ?

        Si je vous suis bien, l’idée est que pour construire les pyramides, il fallait un outillage que les égyptiens ne possédaient pas.
        Effectivement, il faudrait un outillage comprenant règles, équerre et compas. Le tout totalement indisponible pour les égyptiens d’alors.

        Quelle sorcellerie ! De même pour Stonehenge, le parthénon et les cathédrales. Quelle précision totalement impossible à réaliser avec les moyens d’alors.

        En fait si, c’est réalisable. Mais merci tout de même d’avoir voulu souligner ce point classique des pyramidologues.

        >>> « Avant de prétendre que c’est du charlatanisme il faut déjà comprendre en quoi ces Pyramides sont une merveille de construction ne serait-ce qu’en considérant la taille et la coupe des blocs !! Et ce n’est que la plus petite , pourrai-ton dire des prodiges à une époque ou l’on nous dit que les batisseurs n’avaient des burins et des marteaux !! »

        Avant de prétendre quoi que ce soit, ce serait une bonne idée d’aller chercher si ce qu’on avance n’a pas déjà été débunké il y a un moment. En l’occurence, vous prenez les égyptiens pour moins intelligents qu’ils ne l’étaient sur une base réflexive dont au final vous n’avez strictement aucun arguments.

        Pour information et histoire d’appuyer un des points de ma conclusion :

        Le véritable outils derrière la construction des pyramides

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  3. nos dit :

    Bonjour,
    intéressant votre théorie sur la construction de la pyramide. à la vue de ce reportage mon esprit scientifique a été tiraillé sans cesse entre l’envie de découvrir des choses extraordinaires et la réalité et la rationalité des faits. Après il y a d’autres points du documentaire que j’aurai aimé voir analysé dans votre article. L’incroyable exactitude dans la symétrie des visages des statues en Egypte m’a dérangé, la similitude dans les écritures au pakistan et sur l’ile de paques, et les pierres plus qu’énormes dans les constructions en amerique du sud. quel regard portez vous sur ces points là? Merci pour vos explications

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    1. Ardes dit :

      Bonjour.
      Dans le cadre de mon article, je me suis focalisé sur les arguments fondamentaux de la vidéo, ceux qui fondent l’argumentaire principal de Jacques Grimault, à la fois par soucis de concision et par nécessité d’organiser mon article de manière compréhensible par chacun.
      Concernant l’argument de la symétrie des statues mis en avant par le biais de Chris Dunn dans la vidéo, il faut savoir plusieurs choses. Premièrement, l’intervention de Chris Dunn, ingénieur, dans la vidéo n’est pas fortuite. On a demandé à un ingénieur qui est déjà versé dans la pyramidologie et le discours pseudo-scientifique, ce dernier se servant de ses « observations » sur les statues pour introduire son propos sur l’idée selon laquelle les pyramides seraient des centrales énergétiques permettant l’utilisation de machines dont nous sommes actuellement dans l’incapacité de mettre en place. Cette théorie n’est ni démontrée ni appuyée par la communauté scientifique. La question se pose donc déjà quant à l’orientation pseudo-scientifique et pseudo-rigoureuse que nous pouvons avoir concernant les observations de Chris Dunn sur les statues.
      Et effectivement, comme le démontre Nioutaik dans son article caustique à propos de LRDP (http://www.nioutaik.fr/index.php/2013/02/26/640-la-revelation-des-pyramides-le-documentaire-en-mousse) et notamment sur la partie qu’il consacre au passage de Dunn, eh bien, la symétrie n’est pas. Je vous laisse lire tranquillement la partie consacrée et vous rendre compte par vous-même.
      Pour ce qui est des similitudes dans les écritures, c’est au mieux des similitudes. Voilà. Je pense qu’on a tout dit. 😉
      Plus sérieusement, c’est à celui qui affirme quelque chose d’en apporter la preuve. Ce qui n’est fait à aucun moment par la vidéo ou Grimault mais il présente les choses sous l’angle de la cohérence. Les écritures ont-elles des liens de filiations ? Est-ce qu’il existe une langue qui ferait la transition entre les deux ? Est-ce qu’elles possèdent une langue-mère commune ?
      Pour ce qui est des pierres, j’ai évoqué la chose dans un autre article, traitant de la pyramidologie, qui voudrait faire des points de comparaisons entre les civilisations d’amérique du Sud et la civilisation Egyptienne. En l’occurrence, il n’y a pas de liens, les monuments ne sont pas similaires et n’ont pas les mêmes fonctionnalités. Quand à l’argument de construction en « grosses pierres », d’une part les auteurs n’ont pas montré d’images qui appuieraient les différences entre les constructions (c’est ce qu’on appelle le biais de confirmation) et d’autre part, à ces stades de développement humain, il n’y a rien de spectaculaire à voir des civilisations construire des monuments en « grosses pierres ».
      On reste dans le problème pyramidologique qui s’occupe plus de vouloir présenter des éléments de sorte à produire une adhésion facile par sentiments et images en occultant les écueils plutôt que de fournir une réflexion valide incluant ces mêmes écueils.
      Vous pourrez trouver assez facilement des éléments sur le net concernant vos questions, même si je conçois qu’il est parfois difficile de faire la part des choses.
      Si vous avez d’autres questions en tout cas, c’est avec plaisir. Et n’hésitez pas à me suivre sur les réseaux sociaux ou à vous abonner.
      (C’était le point promo subtile. 😉 )
      Cordialement.
      P.S : La réflexion qui avait été mise ici (http://www.wikistrike.com/article-revelation-des-pyramides-points-litigieux-117073569.html) pourra aussi vous apporter des éléments sur la construction et l’approche de LRDP. Cela pourrait vous être utile.

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  4. bbs dit :

    Bonjour,
    je viens juste de voir le documentaire avec quelques années de retard, et m intéresse donc au sujet tard. Ce document aire me laisse dans l interrogative. Votre blog est également intéressant. J ai toutefois quelques remarques. Tout d abord vous désservez largement votre propos en vous attaquant, peut être à juste titre à Grimault. Vos explications historique sont très intéressantes. Mais elle sont à l instar du documentaire elles aussi orientée. Les 3 arguments que vous mettez en avant comme principaux ne le sont nullement. En particulier le documentaire stipule clairement que le cadran astrologique n est qu hypothèse. L argument du temps de construction n est qu anecdotique. Je ne suis pas historien mais est il vrai que les égyptologues réfutent la possibilité que les bâtisseurs ne connaissaient pas pi, le nombre d’or et le mètre? Alors que les mesures si tant est qu elle soient justes semblent montrer le contraire. La théorie du tabouret me semble un peu légère. Sur l outillage, en particulier les stries dans les trous sont troublantes. Il me semble qu à minima affirmer qu on ignore avec quels outils elle a été réalisée serait plus correct que de dire qu ils n avaient que de rudimentaires burins et marteaux. Le niveau de précision va également dans ce sens. On peut dire cela sans pour autant basculer dans l obscurantisme. On peut également penser que l égyptologie comme nombre de science peut avoir du mal à remettre en question ses certitudes. Pour ce que j en vois la théorie fumeuse de Grimault ne fait face qu à une absence de certitudes avérées.

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    1. Ardes dit :

      Bonjour,

      J’ai longuement hésité quant à la réponse à apporter à votre commentaire et ce pour plusieurs raisons. J’avais envie somme toute de simplement répondre que vous devriez peut-être effectuer des recherches complémentaires avant de poser un commentaire. En effet, les questions et remarques que vous posez sont en fait déjà traitées des dizaines de fois en ligne pour peu que l’on interroge un peu son navigateur internet favori. 😉

      Cependant, je vais prendre du temps pour revenir sur certains points car il s’avère avec le recul que cela est nécessaire.

      >>>Tout d abord vous désservez largement votre propos en vous attaquant, peut être à juste titre à Grimault.
      Je ne pense pas desservir mon propos à la lumière de la masse de propos erronés sortis par M.Grimault. D’autant plus que l’obscurantisme et la mystification de celui-ci sont un phénomène majeur dont certains se servent comme d’un fer de lance pour un « combat » contre l’Histoire et l’archéologie. Il y a des erreurs monumentales qui résultent de la charlatanerie et qu’il convient de battre en faux.

      >>>Vos explications historique sont très intéressantes. Mais elle sont à l instar du documentaire elles aussi orientée.
      Je vous en prie, dîtes-moi donc où vous estimez que ces explications sont orientées. Les faits sont facilement observables, les calculs reproductibles et vous pouvez vérifier par vous-même mes explications.

      >>>Les 3 arguments que vous mettez en avant comme principaux ne le sont nullement.
      Je ne peux que vous inviter à aller analyser de nouveau la vidéo LRDP et vous pourrez constater de vous-même que c’est pourtant bien le coeur de l’argumentaire de Grimault.

      >>>L argument du temps de construction n est qu anecdotique.
      Il est à ce point anecdotique qu’il est l’un des premiers arguments mis en avant dans la vidéo par Grimault pour faire dire que l’Histoire officielle ne tient pas debout.

      >>>En particulier le documentaire stipule clairement que le cadran astrologique n est qu hypothèse.
      Hypothèse dont Grimault se sert allègrement en lui donnant tout le crédit possible afin d’appuyer son idée d’une construction par « les anciens bâtisseurs ». Ceci alors que la théorie fausse et déjà debunkée depuis des dizaines d’années. J’en ai montré un contre-argumentaire dans mon article. Les faits sont probants.

      >>>Je ne suis pas historien mais est il vrai que les égyptologues réfutent la possibilité que les bâtisseurs ne connaissaient pas pi, le nombre d’or et le mètre?
      En l’occurrence parce qu’il s’agit de numérologie. Il s’agit d’une pseudo-science qui a déjà été démontrée comme fausse. Je vous invite ainsi à lire cet autre article qui reprend de manière plus sarcastique mais non moins rigoureuses les éléments à ce sujet. Je vous renvoie à la partie : « Trop de coïncidences. » ou la recherche d’une démonstration par la numérologie et les rapports mathématiques. L’article est ici : https://notionsdhistoire.wordpress.com/2017/09/16/cest-quoi-une-pyramide-histoire-den-finir-avec-la-pyramidologie/

      >>> Sur l outillage, en particulier les stries dans les trous sont troublantes. Il me semble qu à minima affirmer qu on ignore avec quels outils elle a été réalisée serait plus correct que de dire qu ils n avaient que de rudimentaires burins et marteaux.
      Pareillement, je vous renvoie à l’article que j’ai cité juste au-dessus en ce qui concerne l’outillage. En fait, on sait et on a même reproduit la chose. Vous trouverez facilement ces éléments par une recherche.

      >>>On peut également penser que l égyptologie comme nombre de science peut avoir du mal à remettre en question ses certitudes.
      Vous pouvez penser ce que vous voulez. En l’occurrence, ce n’est qu’une supposition gratuite. Tant que vous n’avez pas d’éléments ou de preuves pour appuyer votre propos, cela relève de l’opinion personnelle et n’a que peu de valeurs.
      Par ailleurs, si vous estimez que l’égyptologie et la science a du mal à remettre en question ses certitudes (alors que les débats et remises en questions sont nombreuses au gré des découvertes, cf la technique du pont hydraulique) que pensez-vous des prétendus experts comme M.Grimault qui nous servent des théories débunkées depuis des dizaines d’années en persévérant dans l’erreur ? N’est-ce pas plus de ce côté qu’il y aurait une difficulté de remise en cause ? 🙂

      >>>Pour ce que j en vois la théorie fumeuse de Grimault ne fait face qu à une absence de certitudes avérées.
      Non. Pour cela je ne peux que vous inviter à lire mon article ainsi que les articles liés. Vous pouvez également prendre le temps d’aller faire des recherches concernant l’outillage égyptien, les techniques d’extractions, l’astronomie, etc.
      Je ne vois pas où il y aurait une absence de certitudes avérées hormis lorsqu’il s’agit de ce que l’on souhaite voir.

      Cordialement,
      Notions d’Histoire.

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  5. L'homme trouble dit :

    J’aime beaucoup votre approche qui à le mérite de montrer en quelques lignes plus de transparence que durant l’ensemble du docu fiction proposé par Grimault. M’autoriseriez vous à reprendre une partie de votre analyse dans une vidéo que je souhaiterais réaliser sur les phénomènes de psychologies sociales qui amènent certaines personnes à se complaindre dans ce genre de vidéos à sensations? Je citerais bien entendu la source de votre travail.

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    1. Ardes dit :

      Bonjour,

      Vous pouvez tout à fait diffuser mon travail à partir du moment où vous indiquez bien que cela provient d’ici. 😉
      Pourriez-vous m’en dire plus sur votre projet ?

      Pour le reste, je pense que l’on peut voir ce qu’il est possible de faire en privé. J’ai actuellement quelques soucis facebook qui est indisponible mais je reviendrai vers vous dès que les soucis seront réglés.

      Cordialement.

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  6. Samuel dit :

    J’ai trouvé vos arguments intéressants. Cependant, je me pose encore des questions. Pourquoi utiliser un traineau pour monter des blocs de pierre plutôt qu’un chariot à roues? (allusion au transport de la statue de 72t)
    Et à propos de la cadence d’installation des blocs, si je prends votre postulat de 90j de travail par an, 10h par jour, etc… Sur 20 ans, rien que pour le temps d’acheminement et mise en place des blocs (2 300 000), ça nous fait un bloc de pierre de 2,5t installé toutes les 30 secondes. Ce qui fait un éloignement de 15m entre 2 blocs acheminés (à 0,5m par sec). Il faut être bien organisé …. A cela s’ajoute la construction des rampes d’accès et le nivellement avant… Je dis pas que c’est impossible mais avouez que votre calcul est optimiste!!
    Sans compter qu’il est connu qu’un chantier prend toujours du retard 😉

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    1. Ardes dit :

      Bonsoir, merci de votre commentaire et de vos questions. Je vais tâcher d’y répondre de manière claire.

      > Pourquoi utiliser un traineau pour monter des blocs de pierre plutôt qu’un chariot à roues?
      Parce que à l’époque la roue n’était pas encore connue. Il faut ainsi savoir que la roue n’est arrivée en Egypte antique qu’avec l’arrivée des Hyksos lors de leur invasion. Celle-ci n’est pas arrivée avant -1700, au plus tôt. Or, que ce soit pour la statue ou pour les pyramides en question, nous sommes bien avant cette date. La roue est alors inconnue et le moyen utilisé est le traîneau.

      A propos de la cadence d’installation, je vous renvoie à la partie en relation dans l’article. Encore une fois, mettre en place un raisonnement pour présenter les chiffres de façon spectaculaire est la démarche que met en place Grimault. Encore une fois donc il ne faut pas confondre fréquence et durée de la chaîne. L’exemple sur le brossage de cheveux reste suffisamment parlant.

      >Je dis pas que c’est impossible mais avouez que votre calcul est optimiste!!
      Si vous lisez correctement l’article, vous vous rendrez compte que j’ai précisé notamment avoir pris des chiffres largement à la baisse. Mon but était de montrer que malgré les incertitudes et le manque de sources archéologiques, même en prenant à une très large baisse les chiffres (force de tractage humaine réduite, nombre de main d’oeuvre réduite et durée limité uniquement à la saison de l’inondation) la durée de 20 ans est tout à fait possible et ce, contrairement à ce qu’affirme Grimault dans la vidéo.
      Les chiffres que j’ai pris sont quasiment le minimum du minimum dans les faits :
      1 – un humain tire plus que une fois son poids (le maximum étant de 17 fois son poids, on peut donc tabler sur une moyenne de 5 fois son poids). Par ailleurs, avec la méthode de cordage, la force est cumulative pour le tractage des blocs et la force de friction (et donc l’effort nécessaire pour tirer un bloc) est réduit avec la méthode du pont hydraulique dont j’ai fait mention.
      2 – la durée de travail : je l’ai limité uniquement au trois mois de la saison de l’inondation mais il est très probable que cette force de travail n’était qu’un complément à une masse de travail annuelle (que je n’ai pas prise en compte dans mon article, toujours dans le but de montrer que au minimum, la durée de 20 ans était réalisable).
      3 – concernant les rampes et la structure avant la pyramide : on se rend compte assez facilement que dans le labs de temps laissé entre la durée du chantier avec les prérequis au minimum et la durée de 20 ans estimé pour le règne, il est largement possible de réaliser les rampes et la structure de base.

      Du coup, mon calcul n’est pas exactement optimiste, il est même tout le contraire en fait.

      Cordialement.

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  7. Samuel dit :

    Correction : La statue ne fait qu’une soixantaine de tonnes et non pas 72.

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  8. J’apprécie cet article qui donne quelques précisions, notamment sur la possibilité humaine de construire ce chantier pharaonique.

    Par contre au niveau de la datation, c’est à mon sens contestable ce que vous avancez comme arguments…

    On souhaite savoir quand a été construite la pyramide et là on se mélange les pinceaux car vous avancez trois arguments que je cite:

    On connaît son architecte : Hemiounou.
    On possède sur place le nom d’un pharaon : Khéops (une seule fois cependant, ce qui permet des questionnements)
    On possède l’alignement de la pyramide avec certains étoiles. On peut donc dater en s’intéressant au mouvement des étoiles.

    Je commence par le second argument parce que comme c’est bien précisé, il s’agit d’une supposition car un seul cartouche et seule mention d’un pharaon dans cette pyramide et on en déduit que c’est Kheops qui l’a fait construire pour s’en faire un tombeau.
    D’ailleurs on déduit que le coffret qu’on a trouvé a servi de sarcophage à Khéops, mais on en sait rien… Mais c’est de nouveau une supposition par rapport à ce cartouche…
    Et suite à celà, on a déduit que l’architecte devait être un proche de Kheops, architecte et vizir de ce pharaon qui est Hemiounou… C’est uniquement si on considère que le second argument est vrai qu’on peut dire que l’architecte est Hemiounou… Or ce second argument, précisé par vos soins est déjà questionnable.
    D’ailleurs si on avait pas retrouvé ce cartouche ou il est écrit Kheops, on aurait jamais parlé d’Hemiounou.

    Je vais ajouter que même si Kheops a utilisé la pyramide comme tombeau, ça ne donne pas d’indication sur la date de création de la pyramide, or la question c’est bien celle là.

    Le troisième argument, je passe rapidement dessus car il n’a pas grande valeur… D’ailleurs Jaques Grimalt utilise le même pour dire que la pyramide a été construite à un autre moment… Le positionnement des étoiles…

    Je ne suis pas un défenseur des théories farfelues, des ovni, je pense que les égyptiens étaient un grand peuple de batisseur, mais je rejoins certains commentaires qui sous-entendent qu’il y a autant de mauvaise foi d’un côté que de l’autre.

    Le documentaire de Jacques Grimault n’a pas grande valeur, mais je suis surpris de souvent lire que « tout est à mettre à la poubelle » à propos de ce documentaire. Pour moi, comme j’ai dit, il n’est pas pertinent dans son ensemble mais il y a moyens d’extraire objectivement quelques réserves que l’on peut avoir par rapport à la théorie communément adoptée.

    C’est mon modeste avis, sans défendre illuminati, complot, ovni, … A un moment, il faut pouvoir dire « on en sait rien… »

    Cordialement
    Sam

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    1. Ardes dit :

      Bonjour et merci de votre commentaire.

      Je constate cependant que votre réflexion souffre de plusieurs lacunes. Je vais essayer d’éclairer un peu mieux tout cela.

      Vous prenez les éléments séparément et les réfutez. Que faites-vous de la concordance ? Quand 3 points coïncident, vous les écartez donc ? C’est curieux.

      Si vous cherchez à en savoir un peu plus, vous saurez que Hemiounou est relié à Khéops au niveau funéraire également puisque le mastaba d’Hémiounou est situé non-loin de la pyramide de Khéops. En datant Hémiounou ainsi que son mastaba, nous pouvons également dater la grande pyramide puisqu’il s’agit de personnalité contemporaine. Cela nous donne une première fourchette temporelle utilisable. Et c’est dans cette fourchette que les autres éléments viennent s’insérer comme je l’ai montré dans l’article ci-dessus.

      A un moment, il faut aussi comprendre que quand tout concorde vers une même portion de temps, il n’y a pas la place pour une soi-disant  » il faut pouvoir dire « on en sait rien… » ».

      Je comprends qu’il soit difficile de saisir toutes les nuances et les difficultés des réflexions archéologiques. Cependant, ce n’est pas pour autant qu’il faut taxer les gens de mauvaise foi.

      Par ailleurs, vous dites qu’on ne peut attribuer la pyramide de Khéops qu’au cartouche présent. J’avais repris cet élément puisqu’il s’agit de l’argumentaire de Grimault. Cependant, ce n’est pas la seule mention qui permet d’attribuer la pyramide à khéops. Je vous laisse lire ceci : https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/egypte-les-extraordinaires-papyrus-du-port-de-kheops_104214

      Par ailleurs, vous rejetez la datation stellaire. Bien. Sur quels motifs ? Simplement parce que cela ne vous convient pas ?

      Je résume donc comme dans l’article : nous avons des indices qui concordent pour nous donner à la fois l’attribution à Khéops mais aussi la même fourchette temporelle.

      Si vous souhaitez démontrer le contraire, je vous invite à fournir des arguments et des preuves solides de ce que vous avancez.

      Cordialement.

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  9. Bonjour,

    c’est très gentil d’avoir pris le temps de me répondre.

    Je vais essayer d’être plus clair sur ce que je veux exprimer.

    Je vous cite:

    « Si vous cherchez à en savoir un peu plus, vous saurez que Hemiounou est relié à Khéops au niveau funéraire également puisque le mastaba d’Hémiounou est situé non-loin de la pyramide de Khéops. En datant Hémiounou ainsi que son mastaba, nous pouvons également dater la grande pyramide puisqu’il s’agit de personnalité contemporaine. Cela nous donne une première fourchette temporelle utilisable. Et c’est dans cette fourchette que les autres éléments viennent s’insérer comme je l’ai montré dans l’article ci-dessus. »

    Je n’ai aucun doute sur le fait que Hemiounou est relié à Khéops.
    Supposons même que je n’ai même aucun doute sur le fait que Kheops ait utilisé la pyramide comme tombeau.

    Tout ceci ne nous donne pas d’indications sur l’âge de la pyramide, car elle aurait pu être là avant, et Kheops l’aurait utilisé comme tombeau.

    La question c’est l’âge de la pyramide. Comment dater la pyramide ?
    Si on est certain que Kheops l’a utilisé comme tombeau ça ne nous donne pas l’âge de la pyramide.
    Si on sait que Hemiounou est relié à Khéops car le mastaba d’Hemiounou est situé non-loin de la pyramide, ça ne nous donne pas l’âge de la pyramide…

    Pour les étoiles, je ne l’écarte pas « parce que ça m’arrange » mais on peut trouver d’autres théories liées aux étoiles pour montrer que les Pyramides sont plus vieilles que l’ère de Kheops comme par exemple la théorie de la corrélation d’Orion.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_la_corr%C3%A9lation_d%27Orion

    Par contre l’article que vous citez ici est beaucoup plus pertinent et c’est dommage qu’il n’était pas disponible dans l’article de base car là, on a une vraie preuve que Kheops est lié à la CONSTRUCTION de la pyramide
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/egypte-les-extraordinaires-papyrus-du-port-de-kheops_104214

    Vous voyez, je me sens déjà plus convaincu que Kheops a construit la pyramide grâce à ce parchemin…

    Mais pour répondre à votre petite pique:
    « Je comprends qu’il soit difficile de saisir toutes les nuances et les difficultés des réflexions archéologiques. Cependant, ce n’est pas pour autant qu’il faut taxer les gens de mauvaise foi. »

    Soyons clair, si vous souhaitez défendre une thèse sur la datation d’un objet, vous ne pouvez prendre comme base la dernière personne à l’avoir utilisé, sauf si vous prouvez également que c’est cette dernière personne qui est également responsable de la CREATION de l’objet.
    Tout ceci n’a rien à voir avec le fait de « saisir les nuances et les réflexions archéologiques », c’est juste du bon sens…

    C’est mon reproche par rapport avec votre argumentaire, c’est pour ça que je considère la preuve du parchemin comme une vraie preuve mais pas le reste.

    Cordialement,
    Sam

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    1. Ardes dit :

      Bonjour,

      Je vais reprendre ce qui me semble pertinent uniquement.

      >>> « Je n’ai aucun doute sur le fait que Hemiounou est relié à Khéops.
      Supposons même que je n’ai même aucun doute sur le fait que Kheops ait utilisé la pyramide comme tombeau.
      Tout ceci ne nous donne pas d’indications sur l’âge de la pyramide, car elle aurait pu être là avant, et Kheops l’aurait utilisé comme tombeau. »

      Magnifique appel à l’ignorance. Avant de faire reposer un argumentaire sur une idée, il faudrait déjà démontrer cette idée. Merci de faire preuve de rigueur donc.

      >>> « La question c’est l’âge de la pyramide. Comment dater la pyramide ? »
      Cf dernière partie de mon article et orientation stellaire. Il ne s’agit pas d’une théorie (au sens d’indémontrée) d’alignement avec des astres mais d’une observation astronomique confirmée par textes. Je vous invite à relire cette partie car vous avez visiblement du mal à comprendre de quoi il est question. Preuve en est : vous classez cela au rang des mêmes théories qui ont déjà été démontrées fausses à plusieurs reprises comme la théorie dalignement avec Orion

      >>> « Pour les étoiles, je ne l’écarte pas « parce que ça m’arrange » mais on peut trouver d’autres théories liées aux étoiles pour montrer que les Pyramides sont plus vieilles que l’ère de Kheops comme par exemple la théorie de la corrélation d’Orion. »
      C’est faire preuve d’absence de rigueur et de relativisme que de mettre au même rang une observation astronomique confirmée et une théorie démontrée comme fausse à savoir :
      « – La position et la taille des pyramides (censée être proportionnelle à la taille des étoiles) sont trop approximatives ;
      – Il faudrait remonter aux environs des années – 10500 pour que la corrélation soit vraiment correcte, date correspondant au moment où Orion est au plus bas vis-à-vis du cycle précessionnel ;
      – La taille et la position du centre des pyramides ont évolué au cours de leurs élaborations : la configuration actuelle ne représente donc pas celle voulue initialement par les architectes. »

      Merci d’illustrer votre sérieux donc. D’autant plus qu’il en était déjà question en debunk dans ce même article.

      >>> « Par contre l’article que vous citez ici est beaucoup plus pertinent et c’est dommage qu’il n’était pas disponible dans l’article de base car là, on a une vraie preuve que Kheops est lié à la CONSTRUCTION de la pyramide »
      Vous remarquerez qu’il s’agit d’un debunking sur un document audiovisuel. Ce n’est pas un article pour démontrer que la pyramide appartient bien à Khéops car en fait, bah ça on le sait et cela a été démontré depuis déjà un bon moment. Le papyrus n’est qu’une preuve supplémentaire parmi d’autres.
      Du coup, je n’en ai pas parlé simplement parce que ce n’était pas l’objet ici. Merci donc de recentrer.

      >>> « Soyons clair, si vous souhaitez défendre une thèse sur la datation d’un objet, vous ne pouvez prendre comme base la dernière personne à l’avoir utilisé, sauf si vous prouvez également que c’est cette dernière personne qui est également responsable de la CREATION de l’objet.
      Tout ceci n’a rien à voir avec le fait de « saisir les nuances et les réflexions archéologiques », c’est juste du bon sens… »

      « Soyons clair » donc puisque vous m’y inviter. Venir défendre l’appel à l’ignorance en commentaire sans avoir pris le temps de se renseigner un minimum avant d’écrire est juste une preuve de la qualité des propos que vous pouvez fournir.
      Ne serait-ce que d’un point de vue de datation relative par évolution architecturale, on sait que la pyramide de Khéops est postérieure à la pyramide de Saqquarah. En plus de cela, les autres éléments donnent une fourchette chronologique où les éléments concordent. De même avec l’orientation stellaire. Vous ne semblez pas comprendre qu’on ne date pas la pyramide juste sur « la base de la dernière personne à l’avoir utilisé. »
      Apprenez donc à lire correctement puis à vous renseignez, avant de commenter et nous pourrons alors avoir un échange qui sera déjà plus intéressant.

      >>> »C’est mon reproche par rapport avec votre argumentaire, c’est pour ça que je considère la preuve du parchemin comme une vraie preuve mais pas le reste. »

      Ce qui me rend excessivement « heureux » car il est vrai que c’est à chacun de considérer une preuve commme une preuve ou non sur la simple base personnelle. Je suis ironique, des fois que…
      Pour le dire plus franchement, il est assez risible de voir quelqu’un arriver et dire « je n’accorde pas de valeur à ces preuves » sur aucune base. Ces éléments de preuves sont recevables, vérifiables et démontrables.

      En fait, je constate qu’il y a un souci de compréhension entre ce que dit mon article et ce que vous en avez compris. Je vois aussi que vous essayez d’attaquer en relativisant au lieu de fournir un argumentaire plus construit et en utilisant tous les détails utilisés dans mon article. A savoir, la concordance de différents angles d’approches précis arrivant au même résultat.

      Cordialement.

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  10. ValCharis dit :

    Je viens de voir ce document sur RMC Découverte. Le ton est pédant, sensationnaliste (comme quoi l’objet en lui-même ne semble pas suffire à exciter à leurs yeux), inquisiteur, sophiste, complotiste. Et même évolutionniste car empreint de la dimension de progrès qui semble inenvisageable à une autre époque que la nôtre – là dessus j’aime beaucoup votre commentaire.
    Sorte de History Channel à la française et qui va à une telle vitesse que le cerveau n’a pas le temps d’assimiler les informations, je suis surpris de voir un tel reportage sur un média qui se questionne dans ses émissions à propos d’une époque révisionniste et où les théories du complot foisonnent : on en survole ici un bon nombre, ça pose question. Mais bien sûr les médias n’y sont pour rien dans ce climat… Y a-t-il une contextualisation avant (ou même après) la diffusion, ou même un bandeau qui avertisse du propos ? Non. Je pense qu’un tel document peut être très divertissant à condition qu’on explique que le premier degré doit être laissé de côté.
    Je suis passionné d’Égypte Antique et de civilisations disparues, j’y ai quand même trouvé du plaisir car il est très riche, intéressant, passionnant mais pour être pris au sérieux il manque l’humilité et sous couvert d’ouverture d’esprit, on est en fait devant une autre forme d’obscurantisme.

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    1. HT Christophe dit :

      Je suis mort de rire rien qu’au premier paragraphe… Votre calcul est tellement simpliste que je me demande s’il faut le prendre au sérieux ou si vous nous faites une plaisanterie…
      Déjà vous prenez en compte des blocs de 2.5T qui sont les plus légers, ensuite vous généralisez la capacité de traction… tirer ponctuellement 50kg, ok tirer 50kg durant 10h par jour, tous les jours pendant 3 mois pour les uns et toutes l’année pour les autres, c’est humainement impossible d’autant que le peuple était sous-alimenté la plupart du temps.
      Ensuite lors de l’arrivée aux derniers étages de la pyramide, comment arrivez vous à placer 50 hommes sur les 15 ou 20 m de largeur de la pyramide pour tirer le bloc de 2.5 T
      Et l’acheminement du bloc ne commence pas non plus au pied de la pyramide même s’il fait une partie du voyage en bateau, il faut encore l’amener de la rive jusqu’au chantier de construction.
      La découpe des blocs, même si elle se fait dans le même temps que d’autres sont placés prendra également bien plus de temps que les 16 ans annoncés, pour rappel, à cette époque il n’y a pas de dynamite, pas de laser, pas d’immenses machines, pour scier le granit etc etc…
      Et finalement vous présentez le positionnement des blocs comme de l’entassement à la « vas-y comme je te pousse », c’est là une très grosse insulte aux constructeurs qui ont réalisés des prouesses d’alésage qui nous poseraient encore beaucoup de difficultés à notre époque…

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      1. Ardes dit :

        Bonjour, je vais reprendre chaque point d’argument que vous avez émis dans un sous-fil à part pour plus de visibilité.

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      2. Ardes dit :

        « Je suis mort de rire rien qu’au premier paragraphe… Votre calcul est tellement simpliste que je me demande s’il faut le prendre au sérieux ou si vous nous faites une plaisanterie… »

        1. Attaque gratuite.
        Si vous avez de véritables remarques à fare, je ne saurais que trop vous conseiller d’éviter ce genre de pratiques qui ne permet pas une bonne discussion. Cela n’annonce pas grand-chose d’intéressant pour la suite et n’incite pas à vous répondre cordialement.

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      3. Ardes dit :

        2. Affirmation gratuite
        « Déjà vous prenez en compte des blocs de 2.5T qui sont les plus légers, ensuite vous généralisez la capacité de traction… tirer ponctuellement 50kg, ok tirer 50kg durant 10h par jour, tous les jours pendant 3 mois pour les uns et toutes l’année pour les autres, c’est humainement impossible d’autant que le peuple était sous-alimenté la plupart du temps. »

        Je vous renvoie ne serait-ce qu’à la page wiki sur la construction des pyramides où vous pourrez vous rendre compte que 2,5 tonnes est le poids en moyenne des blocs de la pyramide en dehors des blocs de granit. Je vous rappelle également que c’est le poids moyen de la majorité des blocs de la pyramide et donc que c’est la baseà choisir pour les calculs de faisabilité de la pyramide.

        Ensuite, je vous invite à relire l’article. La journée de travail est de 10 heures, ça ne signifie pas qu’on tracte un bloc sur une durée de 10h complète. Temps de descente, etc.

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      4. Ardes dit :

        3. « C’est impossible parce que eu, croyez-moi c’est impossible ! »
        « c’est humainement impossible »

        Plus que de l’affirmer gratuitement, encore faudrait-il avoir quoi que ce soit qui puisse confirmer vos dires. Vous affirmez quelque chose, c’est donc à vous de fournir des preuves de ce que vous avancer.

        Dire que quelque chose est impossible c’est possible mais encore faut-il que cela ne sorte pas du chapeau.

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      5. Ardes dit :

        4. « Peuple sous-alimenté »
        « d’autant que le peuple était sous-alimenté la plupart du temps. »

        Sources ? Encore une fois, quand on affirme quelque chose, il faut le démontrer, le sourcer, en avoir les preuves. Sinon, je peux tout simplement dire que les pyramides ont été construites par des aliens avec des énergies vibratoires et c’est le festival.

        Pour information des vestiges de villages d’ouvriers à proximité du chantier ont été retrouvés. Et devinez quoi ? Ils étaient bien nourris et en plus, des médecins étaient présents sur place. Une source simple et accessible sur le sujet : https://www.merveilles-du-monde.com/Pyramides-d-Egypte/Village-de-travailleurs.php

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      6. Ardes dit :

        5. Acheminement de la rive
        « Et l’acheminement du bloc ne commence pas non plus au pied de la pyramide même s’il fait une partie du voyage en bateau, il faut encore l’amener de la rive jusqu’au chantier de construction. »

        Et vous êtes venu mettre un commentaire en vous étant bien entendu renseigné auparavant avant de prendre le risque de prendre la parole en public ? Parce que si c’était le cas, vous sauriez qu’il n’y a pas de provenance des blocs depuis la rive.

        Seuls une soixantaine de blocs, ceux en granit provennant d’Assouan (60 sur 2,5 millions pour rappel) sont arrivés à Gizeh par bâteau.
        Les autres blocs, les communs proviennent d’un carrière directement située sur le site de construction à quelques ceintaines de mètres : https://fr.wikipedia.org/wiki/Carri%C3%A8res_de_pierres_dans_l%27%C3%89gypte_antique

        Visiblement, vous prenez la parole mais vous ne connaissez pas vraiment le sujet. Ce qui est assez cocasse quand on voit vote ton péremptoire.

        Du coup, je vois encore moins l’intérêt de votre intervention.

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      7. Ardes dit :

        6. La découpe des blocs + pas d’outils modernes = trop long, pas possible.
        « La découpe des blocs, même si elle se fait dans le même temps que d’autres sont placés prendra également bien plus de temps que les 16 ans annoncés, pour rappel, à cette époque il n’y a pas de dynamite, pas de laser, pas d’immenses machines, pour scier le granit etc etc… »

        Sources ? Encore une fois, affirmation, preuve s’il-vous-plaît.

        Parce que, outre le rappel crasseux de l’idée que « sans notre technologie moderne, gneuh, pas possible parce que j’arrive pas à le concevoir », je vous invite à vous rensigner sur l’outillage en Egypte antique et surtout sur les techniques et méthodes des tailleurs de pierres.
        Et histoire de vous montrer la stupidité de votre argument voici une même utilisation crasseuse : Les cathédrales c’est pas possible, pour rappel, à cette époque il n’y a pas de dynamite, pas de laser, pas d’immenses machines, pour scier. etc etc… »
        Voili voilou, j’ai rien démontré du tout mais j’ai fait une affirmation qui fait bien genre histoire de masquer ma stupidité et ma méconnaissance.

        Plus sérieusement, en dehors de la rhétorique à deux sous : vous pourrez trouver facilement des vidéos de tailleurs de pierres pour saisir le débitage des blocs ainsi que la taille. Youtube est une plateforme magnifique pour cela.
        Vous pourrez également vous renseigner sur les études de faisabilité de la chose et du savoir-faire des anciens égyptiens au travers des lectures scientifiques disponibles sur le sujet. En voilà une sur le sujet dans son ensemble : http://www.terraegenesis.org/doc/CGTG_Etude_Egypte.pdf

        Encore une fois, affirmer « Gneuh, impossible » ne démontre rien du tout hormis une argumentaire pauvre.

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      8. Ardes dit :

        7. Entassement des blocs
         » finalement vous présentez le positionnement des blocs comme de l’entassement à la « vas-y comme je te pousse », c’est là une très grosse insulte aux constructeurs qui ont réalisés des prouesses d’alésage qui nous poseraient encore beaucoup de difficultés à notre époque… »

        Dans votre expertise, bizarrement, vous ne semblez pas être au courant que les blocs sont débités comme ils viennent pour une grande majorité et posés de même dans un soucis de simplicité et de gain de temps. C’est un phénomène particulièrement visible sur les parties exposées de la pyramide.

        « Les pierres du massif interne (enveloppe et libage) des pyramides de ce groupe proviennent des carrières locales dont des traces subsistent sur le plateau de Gizeh, en contrebas et tout autour du sphinx. Le calcaire nummulitique de ces carrières se présente en bancs horizontaux de hauteur et de dureté très variables, séparés par des couches d’argile « tafla », qui forment une sorte de clivage facilitant considérablement l’extraction des blocs de pierre.

        Georges Goyon émet l’hypothèse que les pierres détachées de la carrière par couches horizontales entre les lits d’argile ont été simplement débitées en gros blocs et remontées sur la pyramide dans le même ordre, avec des joints par conséquent parfaits sans qu’on ait eu à les retoucher.

        Cette hypothèse fournit une explication à l’absence d’interstices constatée entre les joints verticaux de l’enveloppe des pyramides, et à la présence de joints obliques ou irréguliers, très difficiles à réaliser autrement. Elle expliquerait aussi les irrégularités de hauteur des assises, déterminées par l’épaisseur des bancs de pierre en exploitation. »

        Je vous laisse compléter votre « expertise ».

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      9. Ardes dit :

        8. Intérêt général de votre intervention.
        Au final, vous êtes venu sur un ton péremptoire affirmer des choses sans visiblement vous y connaître. La chose ne m’aurait pas déranger si le ton employé était plus cordial et moins agressif, surtout avec votre second commentaire.

        Bien que je vous remercie de votre commentaire je trouve dommage le ton utilisé, l’absence de démonstration ou des sources ainsi que les erreur sur lesquelles vous faites reposer vos affirmations.

        Pour finir, je vous signale au passage qu’il s’agit ici d’un article de debunking reprenant la même approche que Grimault sur les pyramides pour en démontrer le caractère mensonger et faux. Concernant les calculs, le but était de démontrer qu’en prenant les mêmes postulats que LRDP et les données de l’archéologie, la durée d’une vingtaine d’année que les égyptologues proposent n’est pas sortie du chapeau et est totalement réalisable. En moyenne on s’accorde sur une durée allant jusqu’à 23 ans.

        Si vous le souhaitez vous pouvez également faire le calcul en newton avec la puissane humaine, l’inclinaison à 8% de la pente, le pont hydraulique et vous vous rendrez compte que cla fonctionne et demande même encore moins de personnes selon ce calcul. Cependant, pour vlgariser, les calculs en newton n’étaient pas l’idéal, le public n’étant pas familier de la chose.

        Prenez donc le temps de bien lire l’article et les raisonnements à l’oeuvre avant de critiquer. Car vous vous rendrez compte que je n’ai par exemple pas intégrer la pause-pipi dans mes calculs, ce qui indique très probablement qu’ils sont faux.

        Cordialement.

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  11. Ardes dit :

    Bonjour et merci d’avoir pris le temps de laisser un commentaire.

    Je partage votre avis sur le contenu de la vidéo proposée par Grimault et Pooyard. J’ai d’ailleurs participé il y a quelques jours à une vidéo pour démontrer une énième méconnaissance et un certain obscurantisme de Pooyard sur les pyramides.

    Il faudrait effectivement que le visionnage de ce genre de vidéo s’accompagne d’une mise en garde contextuelle ou bien que le tout s’accompagne d’une seconde vidéo qui remette les choses à l’heure place. Beaucoup de documents écrits et vidéos sont sortis concernant LRDP mais il demeure encore beaucoup de croyants.

    Effectivement, il y a toujours – et c’est souvent le cas des théories un peu « farfefules » de la pyramidologie – un refus de l’idée de progrès, de savoir-faire antique et de connaissances dont nos prédécesseurs disposaient. La transmission du savoir n’est pas linéaire et s’accompagne de pertes bien souvent. Un bon exemple en est les méthodes de forges japonaises que nous avons perdues à une période pourtant bien plus proche de la notre que ne le sont les pyramides. Cependant, cela semble très dur à admettre pour certains.

    Je pense que cela provient tout simplement d’une méconnaissance de l’Histoire alors que ces personnes se prétendent compétentes.
    C’est particulièrement visible au début de la vidéo avec le passage sur les hommes en peaux de bêtes alors qu’on se trouve au troisième millénaire av J.C. 😀

    Pour ce qui est de la part du rôle des médias, je n’ai pas un grand avis sur la question. Le contenu proposé est parfois très variable en terme de qualité sans qu’on en sache véritablement la raison précise.

    Une raison de plus de garder son esprit critique actif. 😉

    Cordialement.

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  12. HT Christophe dit :

    Hmmmm bizarre mon commentaire a été supprimé.. ne laissez-vous que les commentaires que vous pouvez « contrer » ? Je vais tenter de le remettre et espérer des contre-contre arguments, mais j’ai de sérieux doutes…

    Comme ce fameux colosse de Djéhoutihétep, pesant une soixantaine de tonnes, et tiré par 172 hommes que vous citez plus haut pour tenter de justifier vos données… Technique impossible par pont capillaire mais seulement imaginable à plat en faisant rouler le traîneau sur des rondins de cèdre eux-même roulant sur des poutres de bois et le tout graissé en permanence (voir ici : [ retrait du lien. Motif : complotisme + théorie alien] )

    De plus, cet acte est un acte isolé et ponctuel, demandez à ses hommes de le faire 10 heures par jour durant 90 jours en suivants…Et vous serez bien vite exposés aux problèmes de blessures.

    Mais soit, outre ce genre de problème technique, vient aussi la simplicité de vos calculs, pour vous, un homme est capable de tracter + de 50kg donc vous êtes grand seigneur et dites qu’il n’en tire que 50… Mais là encore, il y a nuance entre la capacité de tirer 50 kilos durant un court laps de temps et le faire sur des périodes plus longues, car biologiquement, le muscle se met en crampe c’est inévitable. On pourra alors dire que des pauses sont aménagées toutes les 5 minutes, mais dans ce cas cela veut dire qu’il faut fournir un plus gros effort à chaque reprise, car le moment ou l’effort est le plus élevé , c’est lorsqu’il faut passer du statut immobile au statut en mouvement.

    Finalement vous annoncez 1600 blocs placés par jours! Là on frôle la folie….
    Comment est-il possible de placer autant de blocs? En pratique je veux dire , pas juste en calculs théoriques…

    Pour ce faire il faudrait déjà 1600 blocs à disposition sur le quai du port, les ramener, les élever via des rampes extérieures (rampes qu’il faut aussi construire en brique d’argile, mais en plus, qui dit rampe dit pente, qui dit pente, dit plus difficultés à avancer de 0.5 m/sec).
    Le plus drôle c’est que le lendemain matin, les 1600 blocs du jour soient déjà arrivés au port ET déchargés des bateaux… par qui? on est déjà a 10 000 tireurs/placeurs, on n’a pas encore compté les tailleurs qui alèsent chaque bloc sur place au dixième de millimètre, on n’a pas compter les graisseurs, les porteurs d’eau, les porteurs de rondins de cèdres… Et à tout ça doit s’ajouter les gens qui extraient les roches de la carrière, ceux qui les acheminent de la carrière au bateau, les bateliers (et le temps de voyage)…
    Je terminerai par le simple fait que des journées de 10 h étaient monnaie courante mais pas dans des conditions aussi rudes, travailler au champs ou tisser ou tailler la pierre à titre personnel n’imposait pas une telle cadence.
    Arf zut j’ai aussi oublié de parler de la malnutrition du peuple de l’époque. Il est reconnu après l’études des divers ossements retrouvé que le peuple égyptien, à contrario des pharaons et reines, avaient des genres de stries dans les os,et que ces stries étaient des signes indéniables de sous alimentation. Si on rajoutes ce fait aux exploits que vous prêtez à ces hommes, cela n’est plus un exploit mais un miracle.

    J’espère sincèrement avoir des réponses à ces arguments et que ceux-ci ne seront pas simplement effacés comme mon premier commentaire…

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    1. Ardes dit :

      Dans la suite de votre commentaire précédant, le ton, l’attaque gratuite et le procès d’intention sont des chose sà éviter si vous souhaitez qu’on vous réponde cordialement.

      Les commentaires sont soumis à une validation préalable avant affichage, et ce afin d’éviter les spams et les indésirables (insultes, racisme, etc). Quand vous envoyer un commentaire, c’est marqué. Prenez le temps de lire avant d’accuser votre interlocuteur. 🙂

      Pour le reste de votre commentaire, j’ai répondu en détails dans le précédant. J’ai néanmoins retié le site complotiste (reprenant d’ailleurs la théorie alien) que vous avez mis en lien. Cela n’a pas sa place ici.

      Je vous prierai également de sourcer vos interventions de manière rigoureuse et de veiller au ton de vos interventions afin d’avoir des échanges cordiaux et intéressant pour le site et les autres lecteurs.

      Dans le cas contraire, je me réserve le droit d’effectuer le nettoyage adéquat.

      Cordialement.

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  13. Simon dit :

    Bonjour,

    Cela me rappelle irrésistiblement « Astérix et Cléopâtre » : 160 blocs en une heure, cela fait un bloc posé toutes les 25 secondes environ, une vitesse de travail en effet prodigieuse pour une chaîne humaine, mais c’est un rythme similaire à celui qu’on peut voir dans la BD.

    Bien cordialement

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    1. Ardes dit :

      Comme dit dans l’article, il ne faut pas confondre durée et rythme de la chaîne avec la simulaténéité de la chaîne.

      L’exemple avec les cheveux est particulièrement parlant – même si poussé au maximum pour bien montrer le soucis de la réflexion – mais on trouve la même chose sur les chaînes de fabriques de voitures par exemple.

      l’argument qui vise à supprimer la simultanéité pour produire un événement plus marquant ou nier la possibilité est bien connu du public. Il permet notamment d’attirer l’attention et de choquer plus facilement. C’est par exemple le cas avec le nombre d’animaux abbatus en France par an quand on le met en vis-à-vis du nombre d’animaux abbatus à la seconde. https://www.planetoscope.com/elevage-viande/1172-nombre-d-animaux-tues-pour-fournir-de-la-viande-dans-le-monde.html

      La logique est la même et c’est bien réalisable. 🙂

      Cordialement.

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  14. Simon dit :

    L’explication n° 2 tout à la fin de l’article me fait un peu tiquer. La croyance dans le progrès perpétuel n’a rien d’une nécessité et semble bien le produit de notre civilisation moderne, et basée sur la représentation du temps comme une flèche irréversible et non un temps cyclique. Bien des civilisations plus anciennes, même très brillantes, n’auraient pas considéré les choses ainsi. Nous-mêmes, à la Renaissance, voyions bien l’Antiquité comme le summum en matière de savoir, non ? La n° 1 et la n° 3, qui je dirais sont presque les deux facettes d’un même aspect du fonctionnement de l’esprit humain (le refus de l’absence de sens et l’imagination qui sert à combler les vides), sont quant à elles universelles, effectivement.

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    1. Ardes dit :

      L’explication était la suivante : « Le refus de nos propres limites civilisationnelles. Il sera bien plus simple de dire que c’est impossible car nous n’y arriverions pas que de prendre la posture inverse. C’est aussi une manière de se tranquilliser et de se conforter dans l’idée de progrès perpétuel et d’avancée constante de nos civilisations. En gros, s’ils étaient plus anciens, ils étaient moins avancés et moins intelligents. Or, ce n’est pas du tout le cas. »

      En fait, c’est là une des 4 visions de l’Histoire, cele que l’on nomme « Histoire progressiste » et qui se définit par l’idée d’une progression constante des connaissances et techniques. Bien qu’il s’agisse d’une vision erronée de l’Histoire ( les réfutations ont été exposées notamment au travers de savoir perdus en orfèvrerie par exemple).

      La vision pyramidologique et ses théories (comme le fait Grimault d’ailleurs) repose sur cette idée « progressiste ». Un des angles d’attaques de Grimault dans LRDP par exemple est de faire appel à des « spécialistes modernes » afin d’affirmer que si on n’y arrive pas de nos jours alors que nous sommes plus évolués, alors c’est impossible dans l’antiquité puisque ave l’idée de progrès liénaire, on ne pouvait pas être plus avancé dans l’antiquité.

      C’est une vision fausse et assez crasseuse de l’antiquité et de l’Histoire in extenso.

      C’est le même type de réflexion qui négationne certains points d’Histoire. Les égyptiens ne pouvaient avoir inventé le test de grossesse ou avoir eu une réflexion sur la contraception selon cette même logique.

      Cela dit, je pense traiter ce phénomène dans un article dédié aux courants et visions de l’Histoire vu la complexité relative de tout ceci.

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  15. emeline dit :

    Bonjour, tout d’abords je tenais à dire que j’ai beaucoup apprécié cet article. En effet, et sans doute grâce à la vulgarisation des calculs, les informations sont simples à comprendre, bien plus que sur de nombreux autres sites ><
    Ayant choisi comme sujet pour mon TPE la construction de la pyramide de Khéops, je suis à la recherche de nombreuses infos et me posais beaucoup de questions. Alors je voulais surtout vous dire merci ^^
    Je voudrais profiter de cette occasion pour vous poser une question, ( si ça ne vous dérange pas)sauriez vous combien de bateau possédait l'Egypte à cette époque et combien pouvaient-ils transporter de pierre ? ( bon peut être 2 du coup …)
    J'en profite aussi pour vous demander si, dire qu'une pierre était posée toutes les 2 minutes est juste jouer avec les mots et les nombres, pensez vous que je puisse tout de même l'utiliser dans un titre ? Ou bien ce serait un abus voir un affront ?
    Encore merci et bonne soirée

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    1. Ardes dit :

      Bonjour Emeline.

      Tout d’abord, merci de ton commentaire et de tes remerciements. C’est très plaisant.

      Tu peux poser toutes les questions que tu veux. A partir du moment où cela se fait de manière respectueuse, il n’y a pas de soucis.

      Je ne sais pas combien de bateaux comptait la flotte égyptienne. Je ne m’y connais pas suffisamment sur cette question. Je te renvois cependant à deux pages wiki que tu pourras sans doute exploiter :
      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bateau_dans_l%27Égypte_antique : pour ce qui a trait aux bateaux en général et pour se rendre compte que des bateaux étaient bien utilisé à l’époque de la Grande pyramide pour l’acheminement de pierres.
      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Dahabieh : en ce qui concerne le bateau type pour le transport des pierres. L’un des exemplaires le plus connu est la barque solaire qui a été retrouvé sur le site de Gizeh. Tu en trouveras des photos très facilement sur le net.

      J’espère que cela t’aidera pour tes recherches.

      Concernant ta seconde question, ce serait une manipulation assez honteuse des faits, tout comme l’a fait Grimault dans son « film ». Il vaut mieux s’abstenir car cela risque de desservir ton propos. De plus, c’est assez faux comme je l’ai montré dans la partie dédié de l’article. 😉

      Si ce n’est pas clair, je pourrais réexpliquer en détails.

      Je file m’occupe de ton second commentaire.

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  16. emeline dit :

    re-bonsoir, voila que je recommence moi et mes questions incessantes. Je voulais juste vous reposer une dernière question, qui a été déjà posée dans les commentaires je le sais mais dont je ne comprends toujours pas la réponse : comment avec ce calcul:
    « Poids d’un bloc divisé par la force de tractage d’un humain, soit 2.5 tonnes divisées par 50 kg : Ce qui donne 2 500 / 50 = 50. Il faut donc en moyenne 50 personnes pour tracter un bloc de 2.5 tonnes. »
    Peut on obtenir une vitesse de déplacement de 0.5 m/s ? Si c’est un calcul du type v=d/t, d’où vient le t ? Vient il de la force ou du poids ? Ou alors d’encore un autre élément ???
    ( je ne sais pas quelle forme doit prendre un commentaire sur ce site, certains ressemblent à des lettres, d’autres à des critiques véhémentes ou encore à de simples observations; alors excusez moi si la forme n’y est pas)
    désolé de vous re-importuner

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    1. Ardes dit :

      Re-bonsoir.

      En fait, la donnée de 0,5m/s est une donnée tirée des reconstitutions d’une part. Elle est indépendante des calculs précédents même si on peut l’y relier d’une manière simple avec un simple calcul v=d/t.

      Pour information, la vitesse moyenne d’un humain lambda est de 3,6km/h pour se déplacer soi-même, soit un poids en moyenne de 50kg. Cela donne une vitesse de 1m/s pour un poids à déplacer de 50kg en moyenne. Avec un poids supplémentaire de 50 kg, c’est le double du poids et il suffit de diviser par deux la vitesse de déplacement, soit 0,5m/s.

      Quoi qu’il en soit, cette donnée de vitesse est une donnée brut que j’ai tiré des connaissances relatives à la grande pyramide. Comme le poids de 2,5 tonnes par exemple.

      Cela dit, elle est facilement retrouvable par une simple requête internet sur les capacités humaines. 😉

      Est-ce mieux ainsi ? Est-ce plus compréhensible ?

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  17. emeline dit :

    merci pour m’avoir répondu si rapidement ^^

    si je peux poser mes questions alors je vais vous prendre au mot. Pour la vitesse de 0.5 m/s, est ce que ça veut dire que si on grossi de 50 kg, on se déplace 2 fois moins vite ? cela semble étrange non ? Si on peut la trouver avec un calcul du style v=d/t, quel est il ? Ca m’aiderait énormément ><

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    1. Ardes dit :

      C’est une moyenne. La donnée de 0.5 m/s est une donnée que j’avais retrouvé lors de l’écriture de l’article mais je n’ai pas retrouvé la source hier.
      Il faut savoir que ce sont des moyennes basses pour la vulgarisation que j’ai reprise dans cet article.

      Par exemple, un humain moyen est largement capable de tirer plus que 50kg. Ce dont il est facile de se rendre compte si on calcule la puissance développable par un humain.

      La moyenne retenue de 0.5m/s est la moyenne d’avancement d’un bloc tracté par cordage. Toutefois, il est probable que la vitesse était supérieure à cause de la force cumulée des tireurs avec le système de cordage ainsi que par l’utilisation de la technique du pont hydraulique (réduisant le frottement de 50% donc on avance plus facilement et plus vite).

      La donnée est donc une supposition, un postulat de départ.

      Le rapport n’est pas d’ajouter 50kg mais de doubler le poids, ce qui conduit à arrondir en disant que la vitesse diminue alors de moitié pour un poids doublé.

      Est-ce plus simple ?

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    2. Ardes dit :

      (Si on voulait être précis, il faudrait reprendre les calculs en utilisant e = m x c² mais ce serait énormément complexifié l’article qui n’est déjà pas forcément acessible)

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  18. Frank Nicolas dit :

    Z’avez donc pas lu Rahan, « la mère des mères »? Plus sérieusement, nous gagnerions en temps et en clarté en mettant à plat les fondements de notre capacité de réflexion. Tombons d’accord ,je vous prie, sur par exemple, la validité (ou non) d’un raisonnement (la logique et ses modèles logico-mathématiques). D’autre part, considérons les conditions de ce qui est probant, de ce qui ressort de la causalité et de la corrélation. Ces bases admises et préliminaires à nos questionnements, seront bien utiles à notre discernement intellectuel et rappelleront que nous n’apprenons rien sans humilité.

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    1. Ardes dit :

      Nous gagnerions surtout du temps si chacun était capable de prendre autant de temps pour lire des livres sur un sujet que pour aller regarder une énième vidéo « mystère ».

      La question de l’humilité est une fausse question au regard de celle de la rigueur de la démarche scientifique.

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  19. Seb dit :

    Bonjour,

    Que dire, si ce n’est que je reste ébahi non seulement par le raisonnement de l’article mais aussi par les réponses aux différents commentaires. L’argumentation est claire et très souvent appuyée par des sources. Et c’est justement la différence qui valide une approche sérieuse. Il y a les faits, et la théorie qu’on ne doit valider que par l’expérimentation scientifique.

    Je reconnais que la donnée de 0.5m/s m’a titillé, parce que justement pas expliqué, j’avais l’impression que c’était arbitraire, jusqu’au questionnement d’Emelyne.

    En revanche je me demande si les blocs étaient réellement tractés à même le sol. La friction est énorme même avec la solution d’un mélange sable/eau, ce qui par ailleurs pose le problème d’un éventuel dégât du bloc lors du tractage. Pour minimiser la friction il faut un sol le plus lisse possible, C’est titanesque comme solution. L’archéologie expérimentale penche plus pour un tractage sur des rondins de bois. Non seulement l’état du bloc est préservé mais la distance/seconde est grandement accrue. Avez vous eu connaissance de cette technique et qu’en pensez vous?

    Cordialement

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    1. Ardes dit :

      Merci pour vos remarques. J’essaye effectivement de faire au mieux tant sur l’argumentation que sur la rigueur et les sources. C’est toutefois particulièrement compliqué sur des sujets aussi vastes et complexe que celui-ci.

      Pour le tractage des blocs à même le sol, je ne saurais dire et à ma connaissance, je ne suis pas certain qu’il y ait un consensus à ce sujet. Il faudrait demander à des spécialistes en la matière ce qu’ils en pensent et pourquoi.

      Cependant, nous savons qu’il était effectivement très probable que le tractage se soit fait via des rondins (ce qui va de pair avec la technique du pont hydraulique d’ailleurs). Nous n’avons pas retrouvé de tels rondins mais c’est assez logique car on suppose un réemploi une fois le chantier fini. Etant donné que le bois était rare et importé en Egypte, cela ne semble choquer personne outre mesure.

      Dans d’autres cas, cependant, on a retrouvé des sortes de « luges » en bois ayant servi à l’acheminement de blocs et de statues et même de barques. Vous trouverez des informations à ce sujet ici (https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_sur_la_m%C3%A9thode_de_construction_des_pyramides_%C3%A9gyptiennes#Halage). L’un des modèles de traîneaux est d’ailleurs visible au musée du carie si cela vous intéresse.

      Désolé pour ma réponse tardive et j’espère malgré tout qu’elle vous satisfera. Ais-je répondu à vos interrogations ?

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