Le guide ultime de la séduction féminine : 3 conseils historiques qui vont vous étonner !

Si selon Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient », force est de constater qu’alors, toute la question repose sur un rapport à l’éducation des femmes.

« Comment devient-t-on femme ? » est une question qui a été abordée de très nombreuses fois dans le passé humain, tant par des femmes qui s’interrogeaient sur leur propre condition que par des hommes qui conceptualisaient la société et la place des femmes dans celle-ci. Quelles réponses ont été apportées par l’Histoire ? Quelles en ont été les conséquences ?
Les réponses apportées, même si elles varient en fonction des époques, ont des points communs importants. On peut dire qu’il y a dans ces réponses les matériaux qui ont forgé notre vision de la société et surtout ses aspects genrés.

Plus encore, ces réponses ont défini, encadré, contextualisé, modulé, agencé et finalement formaté le rôle et la place de la Femme.

Malgré les différences temporelles et les évolutions propres à chaque époque, certains éléments sont demeurés immuables. Ce sont ceux qui sont constitutifs de la condition féminine dont nous avons hérité de nos jours, au bout d’un processus de plus de 6000 ans d’Histoire. Quels sont-ils ? En tirons-nous seulement un bilan positif ?

En réalité, pas vraiment, et à dire vrai, nous sommes mêmes loin du compte car tout cela plaque un poids effroyable sur les femmes.

Si certains hommes se disent alors que tout cela – bien que triste – ne les concerne pas, dîtes-vous alors que vous contribuez à cet état de fait puisque vous êtes un élément de ce système d’oppression – même en ne faisant rien. Et même si vous tenez une posture féministe, vous payez vous aussi au quotidien les conséquences de cette oppression (représentation attribution genrée, attente de comportement de votre part en conformité avec le genre de la personne en face lors de vos rapports sociaux, virilisation excessive ou dévirilisation, absence relative de choix concernant le congé paternité, inégalité salariale qui vous pousse à niveau égale à devoir conserver votre emploi, etc).

Si certains comportements et certains éléments de solutions apportées au travers du temps peuvent prêter à sourire, prenez tout de même quelques instants pour réfléchir sur leur fond intellectuel, sur la valeur et sur leur réalité encore bien présente dans notre quotidien. Prenez le temps de mesurer à quel point cela peut être présent dans votre environnement immédiat.

Bien sûr, cet article sera l’occasion de dédramatiser la situation et pour cela, j’utiliserai un outil merveilleux qui sert à déminer les remarques potentielles explosives : le sarcasme.

Conseils aux femmes - Notions d'Histoire

 


Conseils n°1 : Gérez vos règles mesdames, nous ne sommes pas responsables de vos humeurs !


N.B : cette blague de qualité supérieure ne sera comprise que par une petite portion de mon public que je salue. Pour les autres, la solution se trouve ici.

Si vous faites partie de cette frange de la population mondiale qui doit accepter de perdre du sang pendant une bonne partie de sa vie, tout d’abord, sachez que je compatis sincèrement parce que je sais à quel point c’est ennuyant et parfois très douloureux (c’est un point très sérieux de ma part ici mesdames).

Ensuite, le meilleur conseil pour être une vraie femme que l’Histoire puisse vous donner, c’est : apprenez à gérer vos règles correctement.

On sait en réalité que les règles, c’est sale. La preuve, cela amène à des empoisonnements alimentaires, fait tourner le lait, transforme le vin en vinaigre et bien d’autres choses. Le sang menstruel, c’est de la kryptonite alimentaire vous savez ? Mais ce que vous ne savez pas, c’est que cela provient des toxines présentes dans les menstrues. Ce sont elles les responsables fautives de tout cela. J’ai nommé les … Ménotoxines !

Les ménotoxines sont responsables des problèmes alimentaires sus-cités mais également de :

  • Problèmes d’enfantement : enfants morts-nés, difformités à la naissance, retard mental, autisme, etc.
  • Infertilité maritale. Soit physique soit par « noyade de la semence masculine » lors d’une tentative durant les règles.
  • L’impureté des femmes, légitimant ainsi la mise à part temporairement ou non au sein de la société.

Sachez mesdames qu’on a pris la chose très au sérieux et qu’on a beaucoup travaillé sur le sujet pour que vous compreniez que c’est dans votre intérêt. Cela nous a titillé depuis l’antiquité mais finalement, en 1920 à Vienne, le docteur Bela Schick parvient à expliquer tout cela et développe la théorie des ménotoxines. Et tenez-vous bien car si vous pensez que les règles ne posent en réalité aucun souci, ce docteur et ses successeurs ont démontré le contraire par diverses expériences médicales, notamment en inoculant par injection à des rats ces toxines. Et ces rats sont morts !

Legolas - sang - Notions d'Histoire

Alors quand on vous conseille de vous occuper de vos règles, c’est dans l’intérêt de tout le monde ! Soyez responsable, vous ne voudriez pas mettre en danger votre entourage n’est-ce pas ? #pathos


Le retour à la réalité :

Dans les faits, la simple présence des règles chez une femme est une source d’inégalité, appuyée si besoin par l’Histoire :

Règles Inde - Notions d'Histoire

Il faut bien l’avouer, avec tout ce qu’on vient de voir l’Histoire est pleine de justification dont la pire est probablement celle qui se teinte en prime de l’aspect médical : la théorie des ménotoxines.

En réalité, cette théorie est une reprise des propos d’Hippocrate (oui, le lien et la blague au début de cette partie étaient en fait super important ! Notez ma subtilité absolument géniale et sans limite ! Han !). Cet Hippocrate conceptualise le sang des règles comme ayant une fonction d’élimination des impuretés du corps de la femme. Ce qui n’est pas faux au demeurant puisque les règles servent notamment à l’évacuation de la dentelle utérine. Hippocrate et cette conception antique n’ont donc pas tort étant donné les moyens de connaissance à disposition à l’époque, cela va néanmoins servir à établir avec la théorie des humeurs ce mythe de l’impureté des règles.

Ce mythe perdure encore aujourd’hui en faisant des règles quelque chose de sale. Je tiens à dire à ce sujet que ce n’est absolument pas sale et on peut tout à fait faire l’amour pendant les règles (à condition d’être dans une relation fiable, de se protéger et/ou d’être dépisté(e) les bibus). Le sang peut d’ailleurs permettre un meilleur confort sexuel conduisant à plus de plaisir. Donc si vous et votre partenaire avez envie, il n’y a pas de raison de se priver.

Paradoxalement, si on prenait au sérieux cette histoire de règles aux multiples pouvoirs, les femmes seraient bien loin d’une situation sale et impure. Elles disposeraient en réalité d’un énorme pouvoir si on en croit les conséquences présentées tout au long de l’Histoire. Vous connaissez la formule : « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. » Alors, femmes, prenez un soin extrême dans la gestion de vos menstrues ! Nous autres faibles hommes sommes bien impuissants et bien trop terrifiés pour pouvoir lutter !

Quant à cette histoire de ménotoxines, il s’agit d’un joli bullshit pseudo-médical. Les expériences à ce sujet n’ont été que des recherches peu rigoureuses qui visaient à confirmer des préjugés sans suivre la méthode scientifique. Cela n’empêche cependant pas ce principe de perdurer encore de nos jours comme on peut le voir – hélas – ici, dans ce « cahier détox » à destination des femmes.

Ménotoxines - Cahier détox - Notions d'Histoire
Un peu de détox pseudo-scientifique avec en prime le rappel de la vieille théorie fausse des ménotoxines servies sur un peu de culpabilisation. Merci à « Mon cahier Détox » réalisé par Odile CHABRILLAC.

Pour un debunk des ménotoxines et de l’aspect sale et pathologique des règles ainsi qu’un retour sur Hippocrate, je vous recommande cette lecture. Cela explique plus en détails ces mythes sur les règles et en quoi c’est erroné.

Et vous noterez au passage qu’on continue subtilement de vous faire passer le message qu’il en va de votre responsabilité et que vous avez les moyens d’éviter cela. Comme quoi, 2019 ou pas, on continue avec les vieilles recettes.

En somme, on a matraqué les femmes pendant des siècles parce qu’elles perdent un peu de sang de temps à autre alors qu’à côté de cela, personne n’a envisagé que la perte de sperme puisse être un problème (en dehors du cadre religieux s’entend). Bonjour la dissonance et la différence de traitement.

En prime, on a diabolisé le sang des règles. Puis, on a fait culpabiliser les femmes à ce sujet fil des époques tout en s’occupant le plus naturellement du monde à en profiter pour les placer dans une situation subalterne et fautives. L’impureté menant bien souvent à la mise au banc et au confinement. Et c’est encore le cas aujourd’hui dans certaines parties du globe.

Ce qui est le plus triste finalement, c’est que ce conseil ait pu traverser les âges, se retrouver justifier au point de devenir l’un des critères qui assure la féminité, le caractère d’une femme. Être une femme, encore aujourd’hui, c’est avoir à faire à un problème social avec ses règles.

C’est une marque d’oppression et c’est tout le problème. Je pense avoir bien montré comment cette oppression peut se mettre en place.


Conseil n°2 : Sachez séduire et tenir votre rôle, on ne vous demande pas plus.


Si l’Histoire regorge de conseils de séduction, ils sont cependant destinés majoritairement aux hommes et au côté masculin de la drague. La faute à un principe historique simple : l’Homme doit séduire ; la Femme doit plaire.

Cela explique notamment la faible présence des femmes dans les sources ainsi que leurs mentions partielles. Toutefois, on trouve quelques conseils et principes qui vous sauverons la vie sociale, mesdemoiselles. Le tout avec une qualité irréprochable digne des meilleurs site de drague en ligne. Madmoizelle.com n’a qu’à bien se tenir.

Voici donc dans le désordre :

  • Malgré ce que certains ont pu dire ou écrire, gardez en tête, mesdames que l’adultère est uniquement autorisé pour l’homme. Faut tout de même pas trop déconner. On vous a donné le droit de vote, on va tout de même pas tout vous passer hein ! Et d’ailleurs, jusqu’au XIX°s, la justice ne vous le passera pas non plus, au contraire de celui du mari.
  • Une femme n’a pas d’autres objectifs que le mariage et son statut, son éducation et tout ce qui s’y rapport ne doit être conditionné que par rapport au mariage. Une femme est donc soit « marié » soit « à marier ». Son éducation doit donc y faire référence et protéger ses valeurs morales. Le Livre pour l’enseignement de ses filles du Chevalier de La Tour Landry est d’ailleurs un classique à succès de la fin du Moyen âge qui insiste particulièrement sur tout ceci.
  • Assurez-vous d’être fertile. La valeur d’une femme n’est atteinte que dans la maternité alors mieux vaut vous assurez d’avoir de la valeur. Parce qu’on sait tous qu’au final, le véritable accomplissement d’une femme se trouve dans la maternité et l’enfantement. Rien ne compte plus que cela. Vous en doutez ? Lisez-ceci !
  • Autre point fondamental, le classique mais toujours fonctionnel conseil de séduction au féminin : mesdemoiselles, mesdames, on vous apprécie pour vos qualités morales, votre fidélité et vos caractéristiques physiques. Quasiment la même chose que pour un animal domestique oui, mais nous savons que ce qui fait la différence est le prix du collier.
  • Si vous avez tout cela, ne vous reposez pas sur vos lauriers, vous pouvez marquer des points supplémentaires. Assurez-vous d’être bonne aux tâches ménagères et vous aurez assurément des points bonus. Tout cela car nous les hommes n’attendent pas autre chose. Il ne manquerait plus que vous essayiez de réfléchir hein ! Non, on ne vous demande pas cela.
  • D’ailleurs, n’essayez même pas de réfléchir car vous en êtes incapables. Des gens comme Thomas d’Aquin (pas du tout mysogyne ni sexiste ! ) ont d’ailleurs bien résumé la condition réflexive de la femme : « Elle est mentalement incapable de tenir une position d’autorité. » Tout est dit.
  • A tout cela, il faut ajouter un point crucial : les poils, c’est honteux chez une femme. Occupez-vous en pour l’hygiène. C’est d’ailleurs pour une histoire de poils que La Liberté guidant le peuple a tellement choqué à l’époque.
Liberté guidant le peuple - poils - Notions d'Histoire
Le sein nu ? Pas de soucis ! Par contre, les poils, c’est trop, cachez-moi donc tout cela !

Le retour à la réalité

Si on résume, on a là tous les éléments du classique : « Sois belle et tais-toi ! », développé en plusieurs sous-points au travers des différentes époques. Malgré la nécessaire contextualisation et le fait qu’il faille relativiser certains propos – ceux de Thomas d’Aquin notamment – il convient tout de même de mesurer la portée de ces « conseils » et leurs conséquences puisqu’on les retrouve en substance encore de nos jours. Et pourtant, ils datent d’avant J.C.

La chose est à ce point importante que parfois, certains auteurs ont pris le contre-pied de ces conseils adressés aux femmes, comme Fénelon en 1687 dans Traité de l’éducation des filles. Il y affirme en substance qu’on ne doit pas cantonner la femme à la direction du ménage et à l’obéissance maritale, que l’éducation des filles est aussi nécessaire et importante.

Pourtant, encore aujourd’hui, une femme est d’abord jugée sur son physique plutôt que sur ses propos ou son intelligence. Et nombreux sont ceux et celles qui ne peuvent concevoir la féminité que comme une étape précédent et devant aboutir à la maternité, chose incontournable. Une femme ne peut-elle donc se sortir de ces préjugés historiques ? Ne peut-on concevoir une femme pour son intelligence ?

Margaret Hamilton - Notions d'Histoire
Une femme heureuse dans ses tâches ménagères au moment de ranger les dossiers de son mari ? Non, il s’agit de Margaret Hamilton posant à côte du code source des ordinateurs embarqués qu’elle a écrit à la main pour la Nasa et qui a permis à Neil Armstrong de se poser sur la Lune.

L’idée qu’une femme ne peut tenir une position d’autorité perdure toujours de nos jours. Il suffit de constater l’accès restreint des femmes aux postes à responsabilités. Ou plus simplement, la difficulté à concevoir qu’on puisse avoir une femme à la présidence.

Finalement, ces conseils sont particulièrement révélateurs et lourds de sens. Ils tendent à véhiculer une vision de la femme, de sa posture et des attentes qu’on est en droit d’avoir concernant celle-ci. Ce qui ne laisse finalement pas de marge de manœuvre au développement personnel quand on est une femme. Un exemple des années 1930 bien sexiste qui pourtant donne des conseils de « séduction » aux femmes.

De plus, à quel moment le choix est-il donné à la femme en ce qui concerne sa propre vie ? Tout du long des époques, ce sont des hommes qui disent aux femmes comment se comporter sans jamais que la capacité à décider pour soi-même ne soit évoquée.

Peut-être penserez-vous qu’on a dépassé ce genre de conceptions mais rien n’est moins sûr. A titre d’exemple particulièrement parlant, les motivations des joueurs lors de la phase de romance de The Witcher 3 sont totalement dans ce cadre. Des exemples ici, et encore là.

Lorsque le choix est proposé entre Triss et Yennefer comme compagne du personnage principale, on observe que les joueur qui choisissent Triss le font en fonction des caractéristiques physiques (rousse/sexy) en premier, puis ils justifient leur choix par son côté « doux et soumis », « en retrait », ce qui fait d’elle la meilleure « épouse » ou « waïfu ». A contrario, Yennefer est jugée « caractérielle », « dominatrice » et « castratrice » ce qui contribuerait à déviriliser le protagoniste.

Preuve s’il en est de l’intériorisation de ces valeurs et du fait qu’on les rencontre toujours largement de nos jours.


Conseil n°3 : Prenez conscience de votre responsabilité.


Cela peut vous sembler paradoxal avec le rôle de plante verte voulu par le conseil précédent mais si vous êtes une femme, vous possédez une grande responsabilité. En effet, lorsque vous êtes une femme, vous êtes automatiquement responsable par défaut de ce qui vous arrive et de ce qui arrive à la société.

Plus vite vous intégrerez ce fait et mieux le monde s’en portera dans l’ensemble. Vous avez un doute ? Vous ne me croyez pas ? Alors remettons les pendules à l’heure.

Une femme est responsable des maux de la société car le rôle de la femme est relatif à la maternité et aux enfants. Si les hommes font de la merde, c’est parce qu’ils ont été mal éduqués. Et c’est à la faute à qui hein ? A qui ?

A cause de qui nous avons dû quitter le jardin d’Eden ? Une femme.

Il vous en faut plus ? Qui a déclenché la Guerre de Troie ? Une femme.

L'enlèvement d'Hélène par Pâris - Gavin Hamilton - 1784 - Notions d'Histoire
Une guerre entre Grecs et Troyens, tout ça à cause d’une femme. Le tout est immortalisé ici par Gavin Hamilton dans son tableau de 1784 : L’enlèvement d’Hélène par Pâris.

Votre faute, votre responsabilité. Et si jamais il vous arrivait une bricole avec un homme, c’est probablement parce que vous avez mal agi, que vous êtes sorti de votre rôle, l’avez poussé à bout. Encore une fois, c’est votre responsabilité.

Si vous êtes une femme donc et quoi que vous en pensiez, vous êtes en tort d’une quelconque manière et il en va de votre responsabilité de comprendre la part importante que vous prenez dans les problèmes de la société.

En conclusion, laissez les hommes gérer bordel.


Retour à la réalité :

Vous trouvez cela sexiste ? C’est bien parce que cela l’est. Et pourtant, ce « conseil » a été décliné en de nombreuses versions pendant tellement de siècles que nous l’avons accepté et intériorisé au plus haut point. On y trouve la justification parfaite du patriarcat pour une large part.

Par ailleurs, cette conception fonde tout un pan des discours suprémacistes qui font de la femme la sources des maux de notre présent : la femme voulant s’affranchir de son rôle perturbant le bon ordre social et la société ne fonctionnant plus se retrouve alors déréglée et non-fonctionnelle.

Loin de l’extrémisme confiant à la stupidité maladive, on se retrouve encore une fois avec cette lourde responsabilité dans un registre beaucoup plus intellectualisé. La psychanalyse impute ainsi la faute de la responsabilité à la figure maternelle. Cette dernière en devient même dans certains cas la cause de l’autisme  et continue encore de nos jours à culpabiliser les parents et surtout la mère pour l’autisme d’un enfant, en passant si besoin est par des théories pseudo-scientifiques comme celle de la « mère-réfrigérateur ».

Dans un registre moins « drôle », n’oublions pas que la responsabilité de la femme est directement évoquée dans les cas de viol. Le pire étant que ce discours se retrouve également dans la frange féminine de la population.

Peut-être aussi est-ce à cause de ce « conseil » historique fabuleux que la majorité des femmes ne parvient pas à se départir de la peur d’être jugée, puisque, quoi qu’il arrive, c’est de leur faute.


Et donc ? Tout ça pour dire ?


Si j’ai voulu m’attaquer à ces trois conditionnements de la femme au travers des âges c’est avant tout pour plusieurs raisons :

  1. Faire comprendre la stupidité réflexives derrières ces recommandations ainsi que l’absence de validité de ces propos. En revanche, leur dangerosité est certaine.
  2. Fournir une compréhension simple, claire et accessible des origines de certaines réflexions actuelles sur les femmes. En utilisant pour cela une approche culturelle et transversale des représentations des femmes.
  3. Donner à voir tout le poids réflexif qui se cache derrière chacun de ses points. Il s’agit de montrer que tout ceci est l’accumulation de plusieurs siècles d’éducation faite aux femmes dont il n’est pas évident de se défaire. Le processus est long et mérite d’être connu afin d’être combattu.
  4. Montrer comment et à quel point nous avons intériorisé ces conceptions et ces réflexions. Ce qui explique que malgré nos efforts à ce sujet, nous continuons de les relayer à ce jour.

A tout cela s’ajoute une raison plus personnelle : lutter contre les croyances.

Si nous interrogions ne serait-ce qu’un instant le bien-fondé de nos propres croyances, nous nous rendrions probablement compte qu’elles ne tiennent pas la route. Peut-être alors cesserions-nous de nous écraser les uns les autres. Peut-être commencerions-nous à envisager un « vivre ensemble » où l’on cessera de dire à chacun ce qu’il doit faire et pourquoi.

Cet article a donc pour objectif d’interroger, de faire réfléchir sur le thème de nos croyances et quoi de mieux que de traiter de la condition des femmes à ce titre ?

Cependant, il s’agit également d’amener une réflexion sur les diktats sociaux qui nous régissent, de favoriser une interrogation puis une remise en cause. En somme, de mettre en pratique son esprit critique quoi.

Et si vous vous dîtes que vos conceptions elles, sont bien fondées, rappelez-vous que les recommandations traitées dans cet article reposaient elles aussi sur des « preuves », des « jutifications » pertinentes parfois même teintées de « science ». Gardez alors bien en tête qu’avoir de bonnes raisons de croire ne signifie pas croire pour de bonnes raisons.

 Sur ce, je vous laisse réfléchir à ce sujet sur cette citation de Condorcet (1643-1794) :

« Je crois que la loi ne devrait exclure les femmes d’aucune place. (…) Songez qu’il s’agit des droits de la moitié du genre humain. Ce n’est pas la nature, c’est l’éducation, c’est l’existence sociale qui cause cette différence (…) il est donc injuste d’alléguer, pour continuer de refuser aux femmes la jouissance de leurs droits naturels, des motifs qui n’ont une sorte de réalité que parce qu’elles ne jouissent pas de ces droits. » 


Pour aller plus plus loin :


Le sujet étant très très vaste, il ne m’est pas permis de faire une liste des lectures comme à l’accoutumée. Cet article ayant pour objectif de débroussailler un peu les mentalités j’ai donc opté pour une approche un peu différente cette fois-ci. Ce qui se retrouve dans les propositions de lectures.

  • Pour en savoir plus de manière transversale sur l’Histoire de l’éducation des femmes, je vous recommande d’aller parcourir la page wiki dédiée qui est plutôt bien fournie et qui pourra vous intéresser en fonction des éléments que vous voudrez approfondir. Pensez surtout en fonction de ce qui vous intéresse, en fonction des périodes à consulter la bibliographie.
  • Une liste bibliographique très complète (334 notices), traitant de la différence éducationnelle en fonction des genres au fil de l’Histoire. Vous y trouverez votre bonheur avec quelques mots-clefs.
  • Concernant Margaret Hamilton, cet article vous en dira plus.
  • A propos du délire des ménotoxines, pour comprendre de quoi il est question et faire un retour sur l’Histoire de la chose, il convient de lire Du sang et des femmes. Histoire médicale de la menstruation à la Belle Époque.
  • Concernant l’Histoire des règles à part entière, je vous recommande vivement cette lecture-ci : Histoire des règles. Entre religion et médecine

2 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Kaputtj dit :

    D’un truc super simple tu en fais un article pompeux et impossible à lire.

    Va à l’essentiel, arrête d’admirer tes propres raisonnements et ton style y gagnera en lisibilité.

    Dommage car les thèmes abordés sont sympas mais ton style est trop prétentieux.
    Un peu de simplicité de style ne fait de mail à personne !

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    1. Ardes dit :

      Je pense que vous vous être trompé de site. Topito c’est à côté.

      Bonne journée.

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